Selon les sources de France Inter, au cours de la période s’étalant d’avril 2023 à début février 2024, six personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire ont été appréhendées, inculpées et incarcérées en attendant leur procès.
Les forces de l’ordre de la section de recherche d’Orléans (Loiret) ont démantelé deux réseaux de messageries cryptées dédiés à la pédopornographie, avec la découverte de plus de 900 000 fichiers pédopornographiques. Cette affaire concerne au moins 120 enfants et adolescents victimes, dont 22 sont français.
Entre avril 2023 et février 2024, six suspects âgés de 36 à 61 ans ont été arrêtés, inculpés et placés en détention provisoire. Ils sont accusés d’avoir commis des viols et agressions sexuelles montrés sur certaines images. L’enquête a débuté en août 2022 après le signalement aux gendarmes du Loiret d’une page Internet avec des photos de mineurs.
Les enquêteurs ont découvert que cette page était en fait liée à des groupes de messageries plus sombres où certains utilisateurs étaient plus explicites. Certains d’entre eux proposaient de passer sur des réseaux sociaux plus discrets ou des systèmes de messageries sécurisées pour échanger des fichiers illicites.
Les images découvertes ne correspondaient à aucune base de données pédopornographiques existantes, laissant supposer que les membres du groupe avaient commis les agressions visibles sur ces images. 120 victimes, dont 22 enfants français âgés de 3 à 15 ans, ont été identifiées jusqu’à présent. Les échanges dans ce groupe se déroulaient tous en français, avec des victimes de nationalité francophone.
En avril 2023, six suspects ont été placés en détention provisoire, présentant des profils divers : certains sont pères de famille, certains étaient déjà connus pour des faits similaires, tandis qu’un autre était incarcéré en Belgique pour des faits similaires. Certains des accusés s’en seraient pris à des enfants de leur entourage ou à des prostituées mineures, tandis que d’autres se sont fait passer pour des adolescents sur internet pour obtenir des images dénudées de leurs victimes.
L’enquête est toujours en cours avec l’analyse du matériel informatique des suspects. A ce stade, plus de 930 000 fichiers pédopornographiques ont déjà été découverts sur les supports numériques de trois d’entre eux.