Les Soulèvements de la Terre persistent dans leurs revendications : pendant que le président Emmanuel Macron insistait samedi durant le Salon de l’agriculture, qu’il n’a jamais envisagé de les convier à la discussion qu’il souhaitait tenir avec des agricultrices et agriculteurs, un représentant du collectif soutient que l’administration actuelle a « fait marche arrière ».
Le président Emmanuel Macron face à la réclamation du collectif agricole les Soulèvements de la Terre
Emmanuel Macron, lors de sa visite au Salon de l’agriculture le samedi 24 février, a affirmé de nouveau que la coalition agricole: les Soulèvements de la Terre n’avaient pas reçu d’invitation pour participer au grand débat qui était initialement programmé.
Florian Lemerle, porte-parole des Soulèvements de la Terre, a avoué à franceinfo le dimanche qu’aucune invitation officielle n’a été transmise à leur collectif. Cependant, il explique que: « l’absence d’invitation ne signifie pas que nous n’avons pas été impliqués dans le processus. » Selon lui, le gouvernement avait réellement prévu de les inviter mais a dû revenir sur sa décision par méfiance du déroulement des évènements.
Florian Lemerle déclare que: « Emmanuel Macron a mentionné qu’il n’a jamais envisagé d’inviter les Soulèvements de la Terre à ce grand débat. Cependant, nous avons assisté à une annonce de cette invitation lors d’une conférence de presse [jeudi dernier]. Marc Fesneau [le ministre de l’Agriculture], avait ensuite exprimé son regret de cette invitation le lendemain matin ».
« Une supercherie, une illusion »
Il poursuit en précisant qu’au cours de ce jeudi, « plusieurs dirigeants d’Europe Ecologie-Les Verts nous ont informé que des bureaux ministériels les avaient approchés pour obtenir nos coordonnées téléphoniques dans le but de nous inviter au grand débat. » Pour Florian Lemerle, « l’absence d’invitation ne signifie pas que nous n’avons pas été considérés dans cette démarche. »
Le vendredi précédent, l’Élysée avait confirmé que « les Soulèvements de la Terre n’avaient reçu aucune invitation ou contact », évoquant une « méprise lors de l’entretien avec les journalistes avant l’événement ».
Que ce soit avec ou sans invitation, le collectif n’aurait pas y assisté, d’après Florian Lemerle : « Nous avons déjà des discussions avec les agriculteurs. Nous avons décidé que c’était juste une duperie et nous n’allions pas participer à ce simulacre dont le seul but était d’apaiser la révolte agricole en cours sans proposer de solutions concrètes. »