Sébastien Chenu, intervenant sur France Inter le dimanche 25 février, a décrit l’ouverture du Salon de l’agriculture par Emmanuel Macron comme un « désastre ».
Le lendemain de son passage houleux au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a mis en cause le Rassemblement national (RN) en insinuant qu’il était à l’origine des perturbations. En réaction à ces accusations, Sébastien Chenu, Vice-président du RN, a été invité le dimanche 25 février sur France Inter. Il a rétorqué que le Président « n’endosse aucune responsabilité et que cela est devenu caractéristique de sa politique ».
En rapport avec la Coordination rurale, troisième syndicat d’agriculteurs dont certains membres sont en lien direct avec l’entité de Marine Le Pen, M. Chenu a justifié d’avoir « des relations avec tous les syndicats agricoles, et il est de notre devoir d’en avoir.” Par ailleurs, selon lui, il n’accuse pas le Président d’avoir placé en tête de sa liste la dernière fois le président des Jeunes agriculteurs – Jérémy Decerle, devenu député européen LREM en 2019.
La Coordination rurale n’est pas influençable ni sous influence
Le représentant du RN déplore « une sorte de procès intenté à la Coordination rurale afin de discréditer leur discours » et que le fait d’être « proche du RN » ou d’avoir un « discours proche du RN » fasse que le syndicat soit perçu comme « sous influence ou pouvant être influencé. » D’après lui, « la Coordination rurale n’est pas influençable ni sous influence. Pas plus, et pas moins d’ailleurs que les autres. »
Il qualifie la visite du président de la République au salon de l’agriculture comme étant un « désastre ». Sébastien Chenu estime qu’Emmanuel Macron reproche au parti de droite toutes les crises : « Bientôt, la crise agricole, ce sera la faute du Rassemblement national. La guerre en Ukraine, aussi. La crise dans l’école, également. Préparons-nous à ce que tous les problèmes potentiellement rencontrés aux Jeux olympiques soient forcément à mettre au compte du Rassemblement national. »
Pour le vice-président du RN, cette scène est le reflet d’un « Président de la République désorienté, qui n’assume rien, qui se perd dans les jeux politiques, qui a utilisé le Salon de l’agriculture en vue de lancer une campagne européenne, avec un mauvais départ comme on a pu le constater. Ça ne lui a pas porté chance. »