« Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat, prédit que l’Éducation nationale subira un mouvement de rigueur budgétaire qui aura des retombées tangibles dans les établissements secondaires comme les collèges et les lycées. »
« La décision est révoltante et exhibe clairement la supercherie de Gabriel Attal », a clamé jeudi 22 février sur 42mag.fr Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Syndicat national des enseignants du second degré (Snes-FSU). Elle réagissait à la validation par le gouvernement français, par décret ce jeudi, d’une série de réductions budgétaires chiffrées à dix milliards d’euros. Parmi ces coupures, l’Éducation nationale doit elle seule supporter une baisse de près de 700 millions d’euros.
Une Dégringolade Budgétaire Majeure
Sophie Vénétitay revient sur les déclarations du Premier ministre, qui avait assuré, avec emphase et sincérité apparente, qu’il porterait haut et fort l’éducation nationale à Matignon. Or, l’essentiel de ce qu’il semble avoir véhiculé, c’est une coupe sévère dans le budget. Avec près de 700 millions d’euros en moins, le ministère de l’Éducation nationale devient « un des plus grands contributeurs à la diminution des crédits sur le budget à venir ».
Sophie Vénétitay se fait le porte-voix de « l’impact réel et profond dans une Éducation nationale déjà aux abois ». « L’Éducation nationale est sur le point de s’écrouler et on lui réclame encore de serrer la ceinture », s’insurge la représentante du Snes-FSU. Elle interprète cette mesure comme « le signe qu’il n’y a plus vraiment de meneur à la barre de l’Éducation nationale, ou que le véritable commandant est assis à Bercy ». Pour elle, « l’Éducation nationale n’est visiblement pas un chantier prioritaire pour ce gouvernement ».
« Détenteur du record des engagements non respectés »
Quant au ministère de l’Éducation nationale, il a affirmé que ces 700 millions de moins ne représentent qu’une baisse d’environ 1% de son budget et soutient qu’il n’y aura pas de répercussions sur les embauches et les réformes en cours. Cependant, Sophie Vénétitay « a du mal à donner crédit au ministère ». « Aucune assurance ne nous a été donnée. Nous avons été mis au fait de cette annonce ce matin par les décrets parus ». Elle dénonce ainsi « un ministère qui excelle dans l’art de renier ses promesses ». Le Snes-FSU rappelle en effet que le ministère « avait promis qu’il y aurait un professeur à disposition pour chaque classe à la rentrée » et déplore le constat qu' »il n’y avait pas un professeur pour chaque classe à la rentrée ». Sophie Vénétitay met en avant « le caractère patent des chiffres » qui selon elle est « indéniable ». « L’Éducation nationale va se voir infliger une rigueur budgétaire qui se déclinera de manière très tangible dans les collèges et les lycées ».