L’ex-responsable de la diplomatie demande instamment de commencer à envisager une « structure européenne de défense ».
Selon Hubert Védrine, un ancien dirigeant du ministère français des Affaires étrangères, le Président Biden doit continuer à suivre le plan de base qu’il a mis en place depuis le début du conflit russo-ukrainien. Védrine pense que la tâche de Biden est d’empêcher le Président russe Vladimir Poutine d’avoir un avantage en Ukraine, sans pour autant se faire entraîner dans le chaos d’une guerre directe contre la Russie. Il a exprimé ses préoccupations lors d’une interview accordée à 42mag.fr le 17 février.
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Védrine a également souligné que si les forces ukrainiennes risquent de manquer de personnel et d’équipement militaire, il est impératif d’améliorer les capacités de défense de l’Ukraine. Il soutient le rôle accru et nécessaire de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France face à l’escalade des tensions, restant fidèle à la stratégie initiale.
Védrine a aussi affirmé que, bien qu’il doute que Poutine décide d’attaquer un pays membre de l’Otan, une dissuasion accrue doit être mise en place dans les États baltes pour prévenir tout risque. Selon lui, il est impératif que la dissuasion soit forte et crédible face à la Russie, en particulier dans les pays baltes, en raison de l’obsession de Poutine pour les questions relatives aux russophones et aux russes.
« La question n’est pas Poutine, c’est Trump »
Quant à l’avenir de la défense de l’Europe, Védrine insiste sur le fait que le sujet n’est pas uniquement lié à Poutine, mais également à Donald Trump. Il estime qu’il est nécessaire de réfléchir dès à présent à une structure de défense européenne solide, dans l’éventualité d’une élection de Trump en 2025. Pour Védrine, il est crucial d’être prêts pour cette éventualité pour éviter des désaccords désordonnés entre les pays européens si cette situation venait à se produire.