Selon la décision du tribunal administratif de Lille, il a été confirmé que le risque de perturbation de l’ordre public était clairement établi.
Le concert du rappeur Freeze Corleone, programmé jeudi 15 février au Zénith de Lille, a été interdit par la préfecture pour des raisons d’apologie du terrorisme et d’antisémitisme. Le tribunal administratif de Lille a validé cette interdiction en référé, en soulignant les appels à la violence présents dans plusieurs chansons du rappeur.
Une enquête pour « apologie du terrorisme » a également été ouverte contre le rappeur, qui a remis en cause l’interdiction d’un autre de ses concerts devant le tribunal administratif de Lyon.
Le tribunal administratif de Lille a justifié sa décision en affirmant que le risque de troubles à l’ordre public était suffisamment établi pour que l’interdiction prononcée par le préfet ne porte pas atteinte de manière grave et manifestement illégale à la liberté d’expression.
Le rappeur a contesté cette décision, mais le tribunal a souligné que plusieurs titres qu’il devait interpréter lors de son concert comportaient des appels à la violence incitant à la haine ou à la discrimination contre des personnes nommément identifiées. Il a également été rappelé que, par le passé, le rappeur n’avait pas respecté des engagements pris devant la justice administrative à ne pas chanter certains morceaux.
L’avocat du rappeur a vivement réagi à cette décision en dénonçant un « échantillonnage disparate des propos qui peuvent choquer le bourgeois ». Malgré cette interdiction, il a annoncé qu’il comptait saisir le Conseil d’État, bien qu’il restait peu de temps avant le début du concert.