Dans l’archipel haïtien, les bandes de criminels dictent leurs propres règles. L’une d’elles, nommée le 103 Zonbi, a fait l’objet d’un suivi et d’une inspection par les groupes d’Envoyé spécial.
Au cours d’une enquête pour l’émission Envoyé spécial, les journalistes de France Télévisions se sont rendus en Haïti, un pays où les gangs sont omniprésents et ont même réussi à provoquer la démission du Premier ministre, Ariel Henry, le lundi 11 mars. L’équipe de reportage s’est notamment entretenue avec des membres du gang appelé 103 Zonbi. Ceux-ci se voient comme des morts-vivants, entièrement dévoués à leur leader. « C’est le seul avenir que ce pays nous offre. La plupart des jeunes qui sont encore en Haïti sont dans la même situation que nous », déclare l’un des membres, masqué.
Le quotidien de jeunes délinquants
Un d’entre eux n’hésite pas à fanfaronner : « Nous sommes les 103 Zonbi, nous contrôlons le pays. » Sur les plateformes de médias sociaux, ils exposent leur vie de jeunes hors-la-loi. Ils publient des images et des vidéos de l’argent et des biens qu’ils ont accumulés à travers des activités illégales, comme des extorsions et des kidnappings. Certains de ces actes peuvent générer plusieurs dizaines de milliers de dollars.