Nicole Belloubet projette d’instaurer des groupes de niveaux distincts pour les matières de français et de mathématiques dès la prochaine rentrée scolaire, concernant les élèves de sixième et de cinquième. Elle exprime par ailleurs son vœu, exprimé vendredi, que ces ensembles aient la possibilité d’être mélangés durant l’année scolaire.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a affirmé le vendredi 15 mars sur 42mag.fr que les groupes de niveau en français et mathématiques au collège doivent être capables d’évoluer au fil de l’année. Nicole Belloubet a insisté sur le fait qu’elle rejette la notion de tri social, d’où son désir que ces groupes restent flexibles. Ils seront mis en place dès la rentrée prochaine pour les classes de 6e et 5e.
Pour Nicole Belloubet, il est important que, de temps en temps, les élèves soient réunis en classe entière, afin d’apporter une certaine flexibilité à chaque établissement, sur le terrain. Elle pense que cette approche est en accord avec les souhaits du Premier ministre. Gabriel Attal a déclaré à l’AFP que ces groupes de niveau deviendront « la norme » dans ces disciplines, la classe entière devant dorénavant être perçue comme « l’exception ».
Les groupes de niveau devraient être mélangés
Nicole Belloubet explique également qu’il est nécessaire que ces groupes soient mixés, car elle ne veut pas qu’un élève qui est dans le groupe le plus faible y reste forcément jusqu’à la fin de l’année. Selon elle, pour favoriser le mélange des groupes, ils peuvent être rassemblés à nouveau en classe entière au cours de l’année.
La ministre insiste sur le fait que chaque dirigeant d’établissement mettra en place ce « mélange » en fonction de la réalité distinctive de son établissement. La mise en place de ces groupes de niveau, précédemment annoncée par Gabriel Attal, disposera d’un cadre établi par elle et le Premier ministre. Ce cadre, explicite, figurera dans les textes qui seront publiés dès le lendemain.
Nicole Belloubet se défend également de la notion d’être sous le contrôle du Premier ministre, qui a réitéré que les groupes mis en place à la rentrée seront effectivement « de niveau », tandis qu’elle a exprimé son désaccord en parlant plutôt de « groupes de besoin ». La ministre est convaincue que le Premier ministre ne cherche pas la sanction, mais qu’il est plutôt là en soutien.