Suite au scrutin défavorable à l’Assemblée nationale, Léon Deffontaines confirme que le PCF s’opposera également à l’accord de sécurité bilatéral entre la France et l’Ukraine, lors de la séance du Sénat, mercredi.
« Nous avons exprimé notre opposition face à » l’accord bilatéral de sécurité mis en place entre la France et l’Ukraine « lors du vote à l’Assemblée nationale et nous réitérerons notre position au Sénat », indique Léon Deffontaines, chef de file du Parti communiste français (PCF) aux élections européennes, dans une intervention sur France Bleu Loire Océan, mercredi 13 mars. C’est au tour du Sénat d’organiser un débat suivi d’un vote consultatif sur le sujet, mercredi soir, après celui qui a eu lieu à l’Assemblée nationale mardi. « Ce texte exclut toute perspective de résolution pacifique du conflit », prévient-il.
Quant aux motifs de son désaccord, il cite « l’abandon du statut de neutralité de l’Ukraine, notamment par sa possible intégration à l’Otan ». D’après lui, ce statut est crucial pour la résolution du conflit. « Il faut instaurer un dialogue, mettant en exergue, bien entendu, le cessez-le-feu, mais aussi le maintien de l’Ukraine dans une position de neutralité. L’objectif serait d’assurer à la Russie que l’Otan ne s’étendra pas jusqu’à sa frontière », propose-t-il. Pour lui, « cela permettrait de contraindre Vladimir Poutine à s’asseoir à la table des négociations ».
« Je refuse d’être un membre de la future génération sacrifiée »
« De toute évidence, des négociations auront lieu tôt ou tard, et je ne souhaite pas qu’elles soient synonymes de millions de morts », souligne-t-il. Il fait référence aux déclarations polémiques d’Emmanuel Macron, qui n’a pas exclu un déploiement de forces occidentales sur le sol ukrainien et est prêt à apporter un soutien total à Kiev sans « aucune limite ». « A 27 ans, je refuse de sacrifier mon avenir. Je ne souhaite même pas que le moindre soldat français perde la vie sur le front ukrainien », martèle Léon Deffontaines.