Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU, Laurent Zameczkowski, représentant de la PEEP, ainsi qu’Alexis Izard, député Renaissance de l’Essonne, étaient les invités du journal 19/20 info, jeudi 14 mars, pour aborder le thème des groupes de niveau au collège.
Gabriel Attal a affirmé, mercredi 13 mars, que les formations par niveau pour les matières de français et maths au collège pour les sixièmes et cinquièmes deviendraient dorénavant la norme sur au moins les trois quarts de l’année scolaire, alors que l’unique classe de niveau sera une exception strictement réglementée. Cette disposition doit être mise en application en septembre, dans le cadre de la refonte du « choc des savoirs ». Cependant, quelques jours auparavant, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, avait annoncé un adoucissement de cette réglementation, promettant que les collèges bénéficieront d’une certaine flexibilité.
Invité à l’émission 19/20 info le jeudi, Alexis Izard, député Renaissance de l’Essonne, prône cette régulation vivement anticipée par les élèves et les parents, leur permettant d’ajuster leur niveau en fonction de leurs besoins. « Je ne comprends pas comment on peut s’opposer à une telle initiative, et je ne saurai expliquer comment les enseignants et les parents peuvent ainsi critiquer un système qui ne répondrait pas à leurs attentes », explique-t-il.
« Il semble y avoir deux ministres de l’Éducation nationale »
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU, également présente dans l’émission 19/20 info, exprime sa frustration concernant toute la série d’événements qui se sont produits au cours des dix derniers jours. « On dirait qu’il y a deux ministres de l’Éducation nationale. L’une s’adresse aux enseignants et ne semble avoir qu’une faible marge de manoeuvre tandis que l’autre s’adresse au public. Cependant, celui qui parle au public, en réalité, agit à l’encontre des enseignants et des intérêts des élèves », déplore-t-elle.
Questionné sur cette réforme lors du 19/20 info, Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), déclare que « dans les conditions actuelles, avec tout ce brouhaha et cette confusion, il est évident qu’on ne peut pas l’approuver ». « Cependant, nous restons ouverts », ajoute-t-il en évoquant les suggestions faites par les enseignants concernant les groupes de besoins.