Une investigation, initiée par les forces de renseignement tchèques, a révélé l’existence d’une large toile d’influence russe présente au cœur du Parlement européen.
Le Parlement européen se trouve actuellement au centre d’une controverse sans précédent et la gravité des accusations est palpable. La question est de savoir si Vladimir Poutine détient des alliés parmi les eurodéputés. A cette question, le Premier ministre belge a répondu par l’affirmative lors de son allocution devant le Parlement. Il soutient que la Russie a su se rapprocher des eurodéputés et les a même rémunérés dans le but de diffuser leur propagande. Cette information serait le fruit d’une enquête initiée par les services de renseignement tchèques, à la suite de la révélation d’un grand réseau d’influence russe. Il est toutefois important de noter que les autorités belges, bien qu’elles corroborent ces déclarations, n’ont pas divulgué les noms des personnes concernées.
Des images diffusées sur le web
Il existait un portail web baptisé « voice-of-europe.eu », maintenant inaccessible, qui était localisé à Prague (République tchèque). Ce site était propriété de Victor Medvedtchouk, un riche homme d’affaires russe. Même si le site a été désactivé, des vidéos sous le nom de « voice-of-europe » demeurent visibles en ligne. On y voit un certain nombre de politiques d’extrême droite interrogés, dont la française Patricia Chagnon. Nathalie Loiseau, députée européenne, signale que cela fait longtemps qu’elle met le Parlement en garde contre les tentatives d’ingérence russe au sein de cette institution.