Le chef du gouvernement a exposé un projet de « mutation écologique » dont l’objectif est de diminuer la consommation d’énergie de l’État de 10% sur la période allant de 2019 à 2024.
« L’année 2023 a été marquée par une consommation d’énergie réduite », a affirmé Gabriel Attal. Le Premier ministre a annoncé que entre 2022 et 2023, les dépenses de l’Etat en électricité et gaz ont diminué de 150 millions d’euros, lors de la présentation du plan de « mutation écologique » du gouvernement, le jeudi 28 mars.
Cette « restriction énergétique », lancée en 2022 pour diminuer la demande de l’administration en gaz et électricité face aux inquiétudes de déficits d’approvisionnement découlant de l’intervention russe en Ukraine, a conduit à une diminution de la consommation de gaz de l’Etat de 11% sur un an et de 7% pour l’électricité, selon Gabriel Attal. « Nous maintiendrons cet élan en 2024 avec pour objectif d’économiser 200 millions d’euros en énergie », a ajouté le Premier ministre.
Un suivi insuffisant
Dans son projet de « transition écologique », le gouvernement prévoit de diminuer sa consommation d’énergie de 10% entre 2019 et 2024. L’ambition est de réduire la consommation de gaz et d’électricité de 25% par rapport à 2022, d’ici 2027. Les dernières statistiques indiquent que la consommation de l’Etat et de ses entités s’élevait à 20 térawattheures en 2019.
Malgré ces progrès prometteurs, le suivi de la consommation énergétique de l’Etat reste imparfait. Le Ministère de la Fonction Publique précise que le nombre de bâtiments de l’Etat dont la consommation énergétique peut être contrôlée à distance et quotidiennement est passé de 5 000 en 2021 à 25 000 en 2024, sur un total de 190 000 dans le parc immobilier de l’Etat. Cependant, seulement 80% de ces bâtiments devraient être connectés au système de surveillance en temps réel de la consommation d’énergie, tempère le ministère. En 2024, « 900 millions d’euros seront consacrés à l’amélioration thermique des bâtiments de l’Etat », des travaux qui devraient permettre la diminution de leur consommation énergétique, a expliqué Gabriel Attal.