« Le moment est venu pour le Parlement d’aborder ce thème », déclare Yaël Braun-Pivet, mercredi sur les ondes de France Inter. Le Chef du gouvernement avait précédemment signalé que l’analyse de ce document très délicat se produirait « avant l’été ».
Yaël Braun-Pivet espère que la loi sur l’aide à mourir sera présentée avant l’été
La Présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, exprime son impatience concernant la présentation du projet de loi portant sur l’aide active à mourir. Elle estime qu’il est maintenant nécessaire que le Parlement discute de cette question et que le projet de loi soit présenté en Conseil des ministres pour que les députés puissent en discuter. Elle a fait ces commentaires le 6 mars lorsqu’elle était l’invitée de France Inter. Récemment, le 30 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré que l’examen de ce sujet délicat, qui a été plusieurs fois repoussé, se tiendrait « avant l’été ».
Les députés de la majorité invitent à aller plus loin
D’après la députée des Yvelines, le texte actuel ne va pas assez loin. Elle soutient qu’il est impératif d’accorder à tous les citoyens français le droit de choisir comment ils veulent terminer leurs jours. Elle met en avant le fait qu’elle a déjà rencontré de nombreuses personnes qui estiment que la situation actuelle n’est pas satisfaisante. Ces dernières estiment manquer d’accès aux soins palliatifs et souhaiteraient pouvoir choisir une autre fin de vie. Elle souligne l’importance de leur offrir ce choix.
Accorder du temps à la réflexion
En ce qui concerne la manière dont cette aide active à mourir devrait être organisée, la députée estime qu’il faut l’inventer. Ce qui est certain, c’est que cela doit résulter de la discussion parlementaire. Elle spécifie les conditions qui, selon elle, devraient encadrer l’examen de ce projet de loi: éviter une procédure accélérée, permettre à chaque chambre d’organiser une commission spéciale qui rassemblera un certain nombre de députés pour qu’ils puissent procéder à des auditions et réfléchir à l’évolution du texte.
La Présidente de l’Assemblée Nationale insiste sur le fait qu’il doit y avoir un climat serein, calme et respectueux pour que les parlementaires puissent accomplir leur travail. Elle estime également que le temps est un facteur essentiel pour permettre un débat serein sur ce sujet délicat. Elle espère qu’avant la fin de la législature en 2027, une loi sur l’aide active à mourir aura été adoptée en France. Elle conclut en disant : » Il est grand temps ».