Ce mercredi, le chef du gouvernement a persisté dans son objectif d’établir des classes de compétence en maths et en français.
Dans une récente déclaration sur 42mag.fr, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU (le plus grand syndicat des enseignants de secondaire en France), critique ouvertement l’attitude de Gabriel Attal qui semble être le seul défenseur de l’idée des « groupes de niveau » au collège. Il est à noter que malgré l’opposition généralisée, Attal, le chef du gouvernement, a confirmé mercredi sa volonté de créer des groupes de niveau en français et mathématiques. Il a exprimé son désir que ces petits groupes deviennent la norme et que les classes pleines deviennent l’exception.
Pour plus de détails à ce sujet, vous pourrez trouver un article intéressant intitulé « VRAI OU FAUX. Les groupes de niveau peuvent-ils contribuer à la réussite scolaire ? ».
Selon Sophie Vénétitay, le Premier ministre fait preuve d’hostilité envers le personnel enseignant et les intérêts de l’école. Elle déclare avoir l’impression que Gabriel Attal est déconnecté de la réalité du terrain, se demandant même s’il y a toujours quelqu’un aux commandes. D’après elle, les récentes déclarations de l’ancien ministre de l’Éducation nationale sont perçues comme des provocations. « Il y a eu une protestation massive contre les groupes de niveau depuis un mois et demi. Les enseignants, les parents, les directeurs d’écoles et les inspecteurs y sont opposés », affirme-t-elle. De plus, Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale, avait annoncé la semaine dernière un « aménagement » dans la mise en œuvre de ces groupes, faisant référence à des « groupes de besoins », plutôt que des « groupes de niveau ».
Un potentiel de « stigmatisation » des élevés
Sophie Vénétitay, représentante syndicale, insiste sur le fait que travailler en petits groupes est une bonne chose, si cela signifie regrouper des élèves de différents niveaux afin de les stimuler et favoriser leur réussite. À son avis, l’organisation de groupes de niveau va plutôt « séparer les élèves en fonction de leurs résultats », « les cantonner à leurs notes » et créer une certaine « stigmatisation ».
Le SNES-FSU appelle à se joindre à la grève du mardi 19 mars pour « défendre la fonction publique », en particulier l’école publique.