Au cours du procès, Ilias Akoudad, un jeune homme âgé de 22 ans, a admis être l’auteur du meurtre du policier Eric Masson.
Condamnation d’Ilias Akoudad pour le meurtre du brigadier Eric Masson
Ilias Akoudad, reconnu coupable du meurtre du brigadier Eric Masson, a été condamné à 30 ans de réclusion, dont 20 ans de sûreté, par la cour d’assises du Vaucluse le vendredi 1er mars. La cour a retenu la circonstance aggravante de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, un élément qui a été au cœur des débats lors des deux semaines d’audience. En plus du meurtre, il a également été condamné pour tentative de meurtre sur le collègue d’Eric Masson, survenu lors d’une opération de contrôle d’un point de deal.
Le jeune homme de 22 ans a avoué avoir tué le policier en plein procès et a exprimé des excuses juste avant que la cour d’assises ne se retire pour rendre son verdict. L’avocate générale avait requis la peine maximale pour un homicide volontaire sur un policier : la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, soulignant la dangerosité de l’accusé et la nécessité de protéger la société.
« Absolument impossible » de les prendre pour des dealers
Au cours des deux semaines d’audience, marquées par la présence de nombreux policiers en soutien à la famille, l’accusation et la défense se sont affrontées sur la circonstance aggravante d’un meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Cependant, le procès n’a pas permis de répondre à la question centrale : pourquoi Eric Masson a-t-il perdu la vie le 5 mai 2021 ?
Ce jour-là, Eric Masson et son collègue Romain effectuaient une opération de surveillance d’un point de deal à Avignon. En civil, ils croisent alors Ilias Akoudad, un petit dealer connu pour ses antécédents. Ce dernier, en voyant les policiers contrôler une toxicomane, leur lance : « Vous charbonnez ? », laissant entendre qu’ils vendent de la drogue.
Après presque trois ans de dénégations, Ilias Akoudad a enfin avoué avoir tiré sur Eric Masson lors de ses aveux partiels. Il affirme cependant qu’il l’avait pris pour un dealer et regrette son geste. L’avocate générale a réfuté cette version, affirmant qu’il était « absolument impossible » de les prendre pour des dealers concurrents et décrivant l’accusé comme un individu violent et fier de son acte.