Lors du Congrès de Versailles prévu lundi après-midi, la parlementaire sera présente pour le vote afin d’intégrer clairement l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le texte constitutionnel. Cela serait une première à l’échelle globale.
Sandrine Rousseau, représentante du parti écologiste pour la neuvième circonscription de Paris, exprimait son émotion et sa joie le lundi 4 mars lorsqu’au cours d’une interview accordée à franceinfo, elle échangeait sur la réunion du Parlement qui se tenait en cette occasion unique d’inscrire l’avortement en tant que droit fondamental dans la Constitution du pays.
Mouvement historique : l’IVG inscrit dans la Constitution
Très émue, Sandrine Rousseau affirmait qu’ils se dirigeaient vers Versailles afin d’engraver un droit essentiel dans le marbre de la loi : la liberté pour les femmes de contrôler leur propre corps. En outre, cette démarche visait également à inscrire clairement dans la Constitution une réalité incontournable : les libertés sont vécues et exprimées différemment selon que l’on est un homme ou une femme.
La députée avait tweeter : « IVG dans la Constitution ➡️ “C’est un moment d’une émotion intense”, déclare Sandrine Rousseau, députée écologiste. “C’est aussi un message envoyé aux Américaines, aux Hongroises et à toutes les femmes dans le monde qui ne peuvent pas avoir accès à l’IVG.”
Au moment du vote du Congrès, Sandrine Rousseau, comme d’autres parlementaires, avait choisi de porter du blanc. Ceci afin de marquer son soutien aux députées américaines démocrates qui avaient adopté le même code vestimentaire en souvenir des suffragettes. Selon ses mots, il s’agit là d’une forme de solidarité internationale féministe. Par ce geste et ce vote, un puissant message est envoyé aux femmes de toutes nationalités qui ne disposent pas du droit à l’IVG.
Valoriser le droit à l’avortement : « Un grand honneur »
Sur le plan concret de l’accès à l’IVG, la députée souligne des difficultés similaires à celles rencontrées en psychiatrie ou dans d’autres domaines de la santé, en raison du manque de professionnels. Pour y remédier, elle propose d’augmenter les salaires des professionnels de la santé et de valoriser l’acte d’effectuer un avortement, en le considérant comme un honneur de répondre à la liberté et au désir des femmes.
Sandrine Rousseau se dit également contre l’idée de modifier la « clause de conscience » qui offre aux professionnels de la santé la possibilité de refuser de pratiquer un avortement. Cependant, elle estime que l’application de cette clause dépend souvent de l’ambiance générale. Elle appelle donc à proclamer haut et fort que l’IVG est un droit fondamental, et que ceux qui permettent aux femmes de l’exercer rendent hommage à la Constitution. Elle conclut en encourageant ceux qui peuvent pratiquer des avortements à surmonter leurs craintes et à s’impliquer. Il est en effet crucial d’avoir des personnes fortement engagées pour ce droit fondamental.
Ensuite, elle avait également tweeté que l’on observe le même phénomène de problématique en matière d’accès à l’IVG que dans le domaine de la psychiatrie, et qu’il est nécessaire de revaloriser les salaires, que ce soit pour les médecins ou les infirmières, qui peuvent également pratiquer cet acte.