L’étiquette d’assurance automobile verte ne sera plus visible sur le pare-brise à compter du 1er avril, et ce, en raison de l’adoption d’une stratégie générale de déshumanisation. Pourtant, le passage au numérique a également créé des occasions propices à diverses formes de fraudes.
Le passage au numérique de la carte verte est en train de révolutionner le quotidien des conducteurs. Auparavant, l’oubli de cette pièce essentielle entraînait une amende de 35 euros. Désormais, les forces de l’ordre pourront faire appel à la technologie. En effet, elles pourront scanner les plaques d’immatriculation et accéder à la base de données des véhicules assurés. Non seulement cette mesure permet d’éviter les oublis, mais elle cible également les contrevenants : dans l’Hexagone, on estime que près de 680 000 véhicules circulent sans assurance.
La dématérialisation, simple frein à la fraude
La numérisation ne concerne pas uniquement la carte verte. Elle touche également le permis de conduire, les péages et les contraventions. C’est un objectif affirmé du gouvernement, même si l’effet sur la réduction des fraudes reste encore limité. « Le système de dématérialisation est entièrement basé sur la lecture des plaques d’immatriculation. Or, en France, aucune loi n’oblige à présenter une pièce d’identité et la carte grise du véhicule lors de leur réalisation. », explique Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes. D’où la hausse des usurpations des plaques et des escroqueries.