L’édile de Reims exprime son désir d’un « réel dialogue » concernant le sujet de la légalisation du cannabis. Il réclame également une approche plus sévère envers les dealers de stupéfiants.
Arnaud Robinet, le premier magistrat de Reims, a invité, le vendredi 15 mars, lors d’un programme sur France Inter, l’ensemble de la scène politique à transcender le « conflit idéologique entre gauche et droite sur l’éventuelle légalisation de la marijuana » dans notre pays. Ceci intervient dans un contexte où le commerce illégal de stupéfiants est en forte hausse dans de nombreuses localités françaises. Il souhaite qu’un « véritable débat soit organisé, associant des experts, comme ceux qui affrontent quotidiennement le commerce de drogue, particulièrement du cannabis ».
« Il est clair que ces trafics prennent de l’ampleur avec la concurrence accrue entre les narco-trafiquants pour conquérir des parts de marché, conduisant à l’armement croissant des gangs et aux drames auxquels nous assistons aujourd’hui », précise-t-il. Par exemple, la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) a récemment été le site d’une fusillade de nuit dans le district de Blosne. Une dizaine d’individus au visage camouflé, portant des gilets pare-balles et lourdement armés, ont tiré sur plusieurs immeubles pendant une heure. Les forces d’intervention spéciales, le Raid, sont intervenues.
Appel pour des « peines sévères » et l’expulsion des « délinquants étrangers »
« Je comprends que nous persistons avec la politique la plus stricte en Europe, mais nous entervoyons aujourd’hui ses limites et cela ne procure pas de solutions ou d’effets bénéfiques pour les citoyens », estime Arnaud Robinet. L’élu rémois a souligné le rôle des juges : « Il est nécessaire que la justice s’engage pleinement à imposer des châtiments exemplaires à ces trafiquants », a-t-il ajouté.
Arnaud Robinet demande aussi une plus grande fermeté de la part du gouvernement: « Il est essentiel de s’attaquer à l’énorme flot de délinquants dont la France est devenue le foyer aujourd’hui. Il faut expulser automatiquement tous les délinquants étrangers à l’expiration de leur condamnation et mener une vraie lutte contre l’immigration clandestine. Nous connaissons l’existence d’un lien. Nous devons fournir ces réponses à nos concitoyens », conclut-il.