Un jeune étudiant en première année au sein du Conservatoire de musique Pierre-Barbizet a récemment pris la parole pour condamner les actions de cette professeure de chant lyrique, qui avait déjà été accusée par trois autres élèves.
Conflit au Conservatoire de Marseille
La situation au Conservatoire de musique de Marseille suscite des interrogations concernant la protection d’une professeure de chant lyrique visée par trois plaintes pour des agressions sexuelles et un viol. Une enquête a été ouverte depuis le mois de septembre. Malgré une suspension temporaire, la professeure incriminée continue d’assurer ses cours.
En novembre dernier, un étudiant de première année a exprimé son désaccord avec les méthodes pédagogiques de cette professeure. Il a été convoqué devant le conseil de discipline le mercredi 13 mars pour agression verbale envers sa professeure de chant lyrique. Finalement, il a été relaxé et considère que c’est la première fois que la parole des élèves a été entendue.
Un climat d’enseignement problématique
Un autre étudiant, Gabriel, âgé de 19 ans et en première année au Conservatoire Pierre-Barbizet de Marseille, a également assisté aux cours de la professeure incriminée. Dès le début, il a été troublé par un climat d’enseignement teinté de connotations sexuelles. Selon ses dires, l’enseignante faisait des allusions obscènes en cours. Gabriel affirme également avoir été la cible de remarques insidieuses sur son apparence physique, notamment sur sa silhouette élancée. De plus, il reproche à la professeure une technique vocale préjudiciable à ses cordes vocales.
Face aux accusations d’agressions sexuelles et de viol pesant sur la professeure, Gabriel a décidé de prendre position pour contrer son emprise grandissante. En novembre, il a cessé d’assister aux cours et en a informé l’administration du Conservatoire, qui n’a pas réagi.
Une première victoire pour les élèves
En février, une altercation entre Gabriel et l’enseignante a conduit à des accusations mutuelles d’agression verbale. Cette situation a abouti à la convocation de l’étudiant devant le conseil disciplinaire le 13 mars. Pour Gabriel, cette convocation était un message visant à dissuader toute critique envers la professeure et l’établissement. Finalement, il a été relaxé. Selon lui, c’est une première victoire pour les victimes de professeurs abusifs qui abusent de leur autorité.
L’avocat de Gabriel, également en charge des trois plaignants, se félicite de l’absence de sanctions à l’encontre de l’étudiant. Cependant, il déplore l’attitude du Conservatoire qui maintient la professeure en poste malgré les accusations portées contre elle. L’enquête est en cours et selon l’avocat du Conservatoire, il n’y a pas suffisamment de preuves pour agir. En attendant, Gabriel suit des cours de chant lyrique avec un professeur privé en dehors du Conservatoire.
*Le prénom a été modifié.