Ces différents dirigeants de factions parlementaires ont cherché à intensifier la contrainte sur le gouvernement, quelques heures seulement avant le vote d’un projet de loi de la majorité à ce sujet.
Mardi 19 mars, Gabriel Attal a reçu une demande de neuf responsables de groupes parlementaires, issus de la gauche et de la droite, pour un calendrier détaillé d’une loi importante concernant le vieillissement de la population. À l’heure où le projet de loi sur le « bien vieillir » est sur le point d’être soumis à un vote final à l’Assemblée nationale, les députés socialistes ont déclaré lundi qu’ils entendaient présenter une motion de rejet du texte avant le débat, estimant que celui-ci n’était pas assez conséquent.
La motion pourrait être retirée si le Premier ministre devait annoncer un calendrier précis pour une loi majeure sur l’autonomie, les députés socialistes expliquant qu’ils ne « peuvent plus se contenter de mesures mineures » concernant la dépendance des seniors.
Bruno Retailleau et Olivier Marleix parmi les signataires
Mardi, neuf dirigeants de groupes parlementaires ont conjointement rédigé une lettre au Premier ministre demandant un « engagement formel, accompagné d’un calendrier précis, relatif à la présentation et à l’examen de ce projet de loi sur le vieillissement ».
Les signataires sont Boris Vallaud et Patrick Kanner (groupes socialistes à l’Assemblée et au Sénat), Mathilde Panot (groupe LFI à l’Assemblée), Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard (groupes écologistes à l’Assemblée et au Sénat), Cécile Cukierman (groupe communiste au Sénat), Bertrand Pancher (groupe Liot à l’Assemblée), ainsi que les dirigeants des deux groupes LR, Bruno Retailleau (Sénat) et Olivier Marleix (Assemblée).
« Nous mènerons bien un débat collectif (…) sur les orientations stratégiques, les enjeux de gouvernance et bien sûr sur le financement, (…) et nous prendrons les mesures appropriées, y compris législatives », a affirmé mardi à l’Assemblée nationale Fadila Khattabi, ministre déléguée en charge des personnes âgées. Ce projet de loi d’envergure, annoncé à plusieurs reprises par Emmanuel Macron et supposé établir une programmation pluriannuelle pour ce domaine, a été reporté à plusieurs reprises par l’exécutif. Son devenir est encore incertain, alors que la situation budgétaire se complique.