Ce mardi, les bureaux de la mairie de Paris ainsi que ses extensions font l’objet d’une perquisition dans le cadre d’une enquête préliminaire initiée par le Parquet National Financier (PNF).
Perquisitions en cours dans les locaux de la mairie de Paris et ses annexes
Des perquisitions sont actuellement en cours dans les locaux de la mairie de Paris et dans ses annexes, selon une source judiciaire citée par 42mag.fr et confirmant une information du journal Le Monde. Ces perquisitions ont débuté mardi matin dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF) à la suite du voyage d’Anne Hidalgo en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie à la fin de l’année dernière.
Cette enquête, ouverte en novembre 2023, porte sur des soupçons de « prise illégale d’intérêts » et de « détournement de fonds publics ». Elle fait suite à une plainte déposée par une association anticorruption auprès du parquet de Paris, qui a ensuite transféré le dossier au PNF, ainsi que plusieurs signalements émanant d’élus du Conseil de Paris ou de la région Ile-de-France. Les perquisitions sont menées par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), en présence de magistrats du PNF.
Anne Hidalgo « sereine et confiante »
La maire de Paris, Anne Hidalgo, se dit « sereine et confiante quant à l’issue de ces investigations » concernant son voyage en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie, a annoncé la Ville de Paris dans un communiqué. La municipalité précise qu’elle a volontairement remis mardi des documents supplémentaires demandés par les enquêteurs. Anne Hidalgo déclare être « sereine et confiante quant à l’issue de ces investigations et se tient à la disposition de la justice pour faire éclater la vérité » dans cette affaire.
Il est à rappeler qu’Anne Hidalgo s’est rendue en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie du 16 octobre au 5 novembre dernier. Plus précisément, elle a visité l’outre-mer du 16 au 21 octobre dans le cadre de ses fonctions avant de partir en voyage privé du 21 octobre au 5 novembre, qu’elle affirme avoir financé elle-même.
Le 10 novembre, la Commission de déontologie de la mairie de Paris avait conclu qu’aucun fonds publics n’avaient été utilisés à des fins privées lors de ce déplacement qui avait suscité la polémique. Alors que certains accusent Anne Hidalgo d’avoir bénéficié d’un voyage – en partie financé par le budget de la Ville – à des fins personnelles, la maire de Paris justifie ce déplacement par une visite des futurs sites d’épreuves des Jeux Olympiques de Paris.