Comment la nouvelle position dure de la France à l’égard de la Russie marque un changement majeur par rapport à des décennies de politique pro-russe. La lutte pour rendre illégale la discrimination capillaire. Et pourquoi la TVA – un impôt introduit il y a 70 ans – est si importante pour les finances françaises, même si elle est profondément inégalitaire.
Le président français Emmanuel Macron a récemment fait volte-face à l'égard de la Russie : après s'être opposé à l'humiliation de la Russie après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, il est désormais devenu l'un des plus grands critiques du président Vladimir Poutine. La journaliste Elsa Vidal, responsable du service Russie de 42mag.fr, auteur de La fascination russe (La fascination pour la Russie), parle de la longue histoire de politique étrangère russophile de la France et de la manière dont elle a été teintée d'un certain anti-américanisme. Cela a conduit à la complaisance – voire à l’aveuglement – à l’égard du régime de plus en plus autocratique de Poutine. (Écoutez @0'30)
Le Parlement français a commencé à débattre d'une législation contre une forme de discrimination souvent négligée : les traitements préjudiciables fondés sur les cheveux. Le projet de loi s'inspire des lois américaines, où les militants antiracistes soutiennent depuis longtemps que les Noirs subissent des pressions injustes pour changer leurs cheveux naturels. L'artiste et militante Guylaine Conquet, à l'origine de l'idée du projet de loi français, explique pourquoi la France adopte une approche différente de celle des États-Unis : sa proposition classerait la discrimination capillaire comme une discrimination fondée sur l'apparence physique et non sur la race. Cela est conforme à l’approche universaliste et « daltonienne » de la France en matière de discrimination raciale, mais cela élargit également l’application de la loi à tout le monde. (Écoutez @21'10)
La France a été le premier pays à introduire une taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le 10 avril 1954. 70 ans plus tard, cette taxe rapporte plus de la moitié des recettes françaises, et bien plus que l'impôt sur le revenu. L'économiste Julien Blasco explique que si la TVA est régressive, elle sert à financer des programmes sociaux cruciaux. (Écoutez @16'30)
Épisode mixé par Cécile Pompéani.
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