Lors du deuxième jour du procès de l’accident survenu à Eckwersheim, le tribunal correctionnel de Paris a diffusé une séquence vidéo provenant de la cabine du TGV d’essai au moment de la tragédie. Cette vidéo, qui a été présentée comme une pièce à conviction, a permis d’apporter un éclairage supplémentaire sur les circonstances exactes de l’accident. Les images montrent clairement les conditions à l’intérieur du train avant le déraillement, offrant ainsi aux enquêteurs et aux experts la possibilité d’analyser de manière plus approfondie les événements qui ont conduit à la catastrophe. Cet élément clef a suscité de vives réactions au sein de la salle d’audience et a sensibilisé davantage le public sur l’importance de comprendre les causes de l’accident pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise à l’avenir.
Le procès du déraillement du TGV à Eckwersheim en Alsace
En ce deuxième jour du procès du tragique accident de TGV survenu à Eckwersheim en Alsace, une vidéo filmée dans la cabine du train déraillé le 14 novembre 2015 est projetée devant le tribunal correctionnel de Paris. La SNCF, ainsi que deux de ses filiales et trois cheminots, sont jugés pour homicides et blessures involontaires. L’accident survenu lors d’un essai de la nouvelle ligne à grande vitesse a causé la mort de 11 personnes et blessé 42 autres.
La présidente du tribunal s’adresse en premier lieu aux victimes et à leurs familles, les avertissant que les prochains instants seront difficiles. Elle les encourage à sortir de la salle si nécessaire. La vidéo projetée plonge la salle dans l’atmosphère intense du train roulant à grande vitesse. Les spectateurs voient défiler le paysage à travers la caméra GoPro fixée à l’avant du TGV. Aucun visage n’est visible, mais on entend des voix au loin, mêlées au bruit assourdissant du train filant à 360 km/h. L’ordre de freiner est donné trop tard, et la rame se renverse, franchit un talus et se brise en plein champ. Des appels à l’aide et des cris de douleur se font entendre alors que les personnes en cabine se retrouvent coincées les unes sur les autres. Des interrogations émergent quant au freinage et à la vitesse excessive.
Des scènes d’une intense émotion se déroulent devant les yeux bouleversés des victimes et de leurs proches présents dans la salle. Certains quittent la pièce, incapables de supporter la vision des vidéos. Des larmes coulent, et beaucoup revivent le cauchemar du 14 novembre 2015. Agnès Miannay, blessée dans l’accident qui a coûté la vie à son mari, témoigne de sa douleur et de sa peine. L’atmosphère est lourde et pesante, partagée entre le besoin de vérité et le traumatisme des souvenirs.
Un enquêteur de gendarmerie a également partagé son expérience, évoquant une scène apocalyptique marquée par l’odeur de sang et de brûlé, ainsi que les wagons détruits, qui ont profondément marqué sa carrière.