Lors de l’audience qui s’est déroulée ce lundi, Guillaume Pepy, qui occupait précédemment le poste de PDG de la SNCF, a enfin pris la parole au nom de la compagnie ferroviaire pour s’adresser aux victimes de la tragédie survenue le 14 novembre 2015.
Le procès du tragique accident de TGV à Eckwersheim
Le 4 mars dernier, s’est ouvert le procès de l’accident de TGV le plus grave de l’histoire en France. Survenu le 14 novembre 2015 à Eckwersheim, près de Strasbourg, cet accident a coûté la vie à 11 personnes et blessé 42 autres. Cet incident, survenu dans l’ombre des attentats du 13 novembre, arrive devant le tribunal correctionnel de Paris près de neuf ans plus tard. 89 parties civiles, comprenant des proches et des victimes, sont impliquées dans ce procès qui attire une foule nombreuse.
Les familles des victimes étaient présentes dans la salle d’audience, où les émotions étaient palpables. Ils arboraient presque tous un cordon rouge, signifiant leur refus de s’exprimer devant les médias. La présidente du tribunal a souligné la spécificité de cette affaire, marquée par une grande souffrance. Rarement des prévenus se retrouvent également parties civiles dans un procès judiciaire.
Pas de vengeance de la part des parties civiles
Les juges devront déterminer les responsabilités des différents acteurs impliqués dans ce drame survenu à huis clos dans le train ce jour fatidique de novembre 2015. Agnès Miannay, une survivante de l’accident, a exprimé son soulagement de voir enfin ce procès débuter. Elle rappelle qu’aucune partie civile n’est mue par un esprit de vengeance, mais plutôt par le besoin de vérité et de reconnaissance des erreurs éventuelles.
L’ancien PDG de la SNCF assume une forme de responsabilité
Plus tard, l’ancien PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, s’est exprimé, ému et compatissant envers les victimes. Il reconnaît une forme de responsabilité morale de la SNCF dans cet accident, tout en laissant à la justice le soin de désigner les éventuels responsables. Malgré la pression des avocats des parties civiles et du procureur, il n’a pas révélé de manière explicite les fautes commises.