Le procureur Pascal Prache se montre satisfait des récentes améliorations apportées au pôle cold cases de Nanterre, qui a été créé il y a deux ans. En effet, le ministère de la Justice a récemment annoncé de nouveaux moyens qui devraient permettre une meilleure résolution des affaires non résolues. Ces mesures renforcent ainsi les capacités d’investigation de l’équipe en charge des affaires classées, et devraient permettre d’élucider un plus grand nombre de dossiers. C’est donc une avancée significative dans la lutte contre l’impunité et pour la justice.
Le pôle cold cases de Nanterre célèbre son 2ème anniversaire
Le pôle cold cases de Nanterre a récemment célébré son deuxième anniversaire, étant désormais en charge de 105 affaires non résolues. La plus ancienne affaire à laquelle il s’attaque remonte à 52 ans.
Lors de sa visite à Nanterre le jeudi 7 mars, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé des moyens supplémentaires pour le pôle. Un quatrième juge d’instruction rejoindra l’équipe en début d’année prochaine, ce qui permettra au pôle de prendre en charge une trentaine de nouvelles affaires non résolues. Cette augmentation des effectifs est cruciale pour répondre aux attentes des familles endeuillées qui cherchent désespérément des réponses.
Le procureur de Nanterre, Pascal Prache, reconnaît la difficulté de ces dossiers, qualifiés de « plus complexes » et non résolus ailleurs. Il reste cependant optimiste quant à la possibilité d’élucider un certain nombre de ces affaires malgré les défis.
« Nous savons bien que des attentes très fortes de victimes, à la fin des procédures, ne pourront pas être satisfaites. »
Pascal Prache, procureur de Nanterreà 42mag.fr
En deux ans, les investigations menées par le pôle cold cases ont déjà abouti au procès de Monique Ollivier, condamnée à la perpétuité en décembre dernier pour trois meurtres attribués à Michel Fourniret. De plus, cinq personnes ont été mises en examen dans d’autres affaires criminelles.
Un outil procédural unique : le parcours criminel
Seul le pôle cold case de Nanterre a la possibilité de lancer des procédures spécifiques en France. Actuellement, 12 parcours criminels sont à l’étude. Les enquêteurs examinent en détail la vie de personnages tels que Francis Heaulme, Nordhal Lelandais et Michel Fourniret, dans le but d’identifier de potentielles connexions avec d’autres affaires criminelles.
L’objectif principal de cette analyse est de découvrir de nouvelles victimes et ainsi résoudre des affaires non résolues. De plus, le pôle cold cases prévoit de lancer des appels à témoins dans les semaines à venir, dans l’espoir que de nouveaux témoignages pourraient faire avancer ces enquêtes de manière significative.