L’initiative, qui représenterait la première extraction de ce type de minerai sur le territoire français, suscite des préoccupations chez quelques résidents, anxieux de l’effet potentiel sur l’écosystème.
Au sein de la carrière des kaolins de Beauvoir, situé à Échassières dans l’Allier, la pierre blanche est brillante. Ce lieu serait l’endroit où pourrait se situer la première exploitation de lithium en France, surtout utilisé pour les batteries de véhicules électriques. Il est vital pour remplacer les automobiles diesel ou essence, ce qui est primordial pour la transition énergétique. Cependant, ce projet soulève des questions et résistances. Un débat public a récemment commencé et devrait durer jusqu’au début de Juillet.
Le géant global Imerys envisage d’exploiter le site, avec une extraction prévue de 34 000 tonnes de lithium par an, à partir de 2028. Suffisant pour fabriquer chaque année les batteries pour 700 000 voitures électriques. Cela pourrait aussi assurer l’indépendance de la France dans cette transition, réduire les importations depuis l’Australie, l’Amérique du Sud et la Chine tout en respectant les règles françaises et européennes concernant la consommation en eau, la gestion des déchets miniers, et l’usage de produits chimiques, déclare Alan Parte, vice-président des projets Lithium d’Imerys.
Dans cette région qui a un fort héritage minier, certains résidents craignent la transformation des terres, les impacts potentiels sur la forêt proche et des pollutions de sources de la montagne.
Au-delà de ces problèmes locaux, deux visions de l’écologie se confrontent : d’un côté Imerys promet une exploitation minère « responsable » qui est nécessaire pour supplanter les voitures atmolisantes, de l’autre côté, les détracteurs critiquent le modèle même de la transition, visant à faire rouler des grosses voitures électriques. « C’est un projet représentatif de ce qu’il faut éviter car toutes ces nouvelles voitures nécessiteront leur fabrication, donc plus de métaux, plus d’acier, plus de verre, plus de plastique, plus d’électronique », fait remarquer Thierry, membre de l’association Préservons la forêt des Colettes. Son association s’oppose ao projet des mines à Echassières, et à d’autres partout ailleurs.