Le ministre adjoint responsable de l’Industrie se porte garant de la stratégie gouvernementale. « Nous avons réussi à sortir du processus connu sous le nom de déficits publics excessifs. C’est une situation dans laquelle nous étions empêtrés depuis des années, sans distinction de droite ou de gauche « , déclare-t-il.
Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, vient mercredi 27 mars sur 42mag.fr soutenir l’emploi du terme « rigueur » par le Premier ministre. « Nous allons rester sur le chemin de la rigueur et de la responsabilité », a affirmé Gabriel Attal mardi à l’Assemblée nationale. « C’est préférable à l’indiscipline et à l’irresponsabilité », ajoute Roland Lescure.
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« Depuis 2017, bien sûr, excepté durant le bref laps de temps du ‘quoi qu’il en coûte’, nous avons fait preuve d’une grande rigueur », assure-t-il. Comme preuve, il dit : « nous ne sommes plus soumis à la procédure des déficits publics excessifs, une situation dans laquelle nous nous trouvions depuis des années, sans distinction de droite ou de gauche ». Suite à l’annonce par l’Insee du déficit public de la France en 2023, qui sera de 5,5%, le gouvernement réfléchit à plusieurs scénarii pour économiser. Emmanuel Macron et le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ont déjà écarté une hausse des impôts. Quant à Roland Lescure, il réagit en disant : « Je serais très prudent avant de réclamer plus de taxes ».
« Faisons attention de ne pas détruire un des fondements de l’économie française »
Alors que certains dans le camp macroniste proposent de taxer les superprofits, il ne masque pas son scepticisme. « En France, à l’heure actuelle, il existe des super entreprises qui sont très créatives, très innovantes, qui ont d’excellents résultats et qui paient déjà d’importantes taxes », déclare-t-il. « Il faut faire attention à ne pas détruire l’un des fondements de l’économie française actuelle, qui repose sur des sociétés, notamment dans le secteur industriel, qui sont en train de récupérer leur leadership au sein de la compétition internationale », insiste le ministre.
Il considère toutefois qu’il y a « un secteur spécifique », qui est « l’énergie ». Son ministre de tutelle, Bruno Le Maire, a montré mardi qu’il serait ouvert à augmenter la contribution sur la « rente inframarginale » des entreprises énergétiques, qui a gonflé ces dernières années en raison de la hausse des prix de l’énergie. Pour résumer l’approche du gouvernement, Roland Lescure déclare : « Nous devons être très rigoureux aujourd’hui, mais continuer à préparer l’avenir ».
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« La meilleure façon de résoudre le problème du déficit public est de reindustrialiser », avance Roland Lescure. Il critique en conclusion « la droite soi-disant républicaine », qui ne ménage pas ses reproches à l’égard de l’exécutif. Pendant le débat budgétaire, elle « a suggéré à l’Assemblée des dizaines et des dizaines d’amendements pour des centaines de milliards d’euros de dépenses supplémentaires ». « Nous n’avons pas à recevoir » de « leçons de discipline budgétaire », rétorque-t-il.