Marion Maréchal, invitée vendredi sur France Inter, a exprimé son regret que l’idée d’un prêt collectif pour assister l’Ukraine soit « la première étape vers l’établissement d’une taxe européenne ».
Marion Maréchal, la tête de liste Reconquête, a vivement critiqué lors de son intervention du 22 mars sur France Inter au sein de l’émission « Les vendredis de l’Europe » l’idée que la solidarité manifestée par divers pays européens envers l’Ukraine puisse mener à une situation préjudiciable pour ces pays. Tout en soutenant fermement le droit de l’Ukraine à défendre son territoire et sa souveraineté, elle émet de fortes réserves sur le projet d’un prêt collectif visant à aider ce pays. Plusieurs nations, y compris la France, le Portugal et l’Estonie, se sont déclarées favorables à un prêt à l’échelle européenne pour aider l’Ukraine dans son combat face à l’agression russe.
La prétendante Reconquête s’oppose fermement à la réalisation d’un emprunt commun, qu’elle perçoit comme une première étape vers la mise en place d’un impôt européen. Selon Marion Maréchal, Ursula von der Leyen, le PPE (Parti populaire européen) et sa majorité, dont font partie les Républicains et les socialistes, nourrissent l’ambition de créer un nouvel impôt européen. Celui-ci se superposerait aux impôts nationaux, sans que les différents pays n’aient un droit de contrôle sur son taux.
Une « concurrence inéquitable » avec l’Ukraine
Lors des élections européennes, la candidate s’est prononcée en faveur de l’utilisation des fonds russes gelés pour soutenir l’Ukraine, mais elle n’est pas favorable à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne. En fait, elle met en garde les Français et les Européens sur le fait que l’intégration de l’Ukraine, dont le salaire moyen est d’environ 300 euros, dans le marché commun pourrait menacer sérieusement l’agriculture française et le bien-être de nos agriculteurs.
Mercredi dernier, les 27 membres de l’Union européenne et le Parlement européen ont trouvé un accord pour étendre l’accès sans droits de douane du marché européen aux produits alimentaires jusqu’en 2025, avec la possibilité de limiter ces importations grâce à des « dispositifs de sauvegarde ». Marion Maréchal perçoit cela comme une concurrence inéquitable et soutient que, si l’Ukraine est intégrée au marché européen, il n’y aura plus de limite. Elle exprime également ses doutes sur la capacité de l’Ukraine à respecter les normes européennes.
« La compétition inéquitable repose en premier lieu sur les tarifs, le coût du travail, et sur les charges sociales. »
Marion Maréchalsur France Inter
Marion Maréchal se déclare contre « l’expansion » de l’Union européenne. Elle explique que la situation déjà compliquée des 27 membres de l’Union risquerait de s’aggraver avec l’addition de nouveaux pays, en particulier si leurs économies sont très différentes des économies existantes.