À moins d’un événement imprévu, il semble que les taxis aériens, initialement prévus pour les Jeux de Paris en 2024 mais mal vus par la mairie de Paris, ne pourront pas assurer le transport de passagers. Cette situation est principalement due aux retards accumulés dans le processus d’acquisition des autorisations officielles nécessaires.
Le « Modèle A » est un projet de voiture volante novateur qui attire les regards lors du dernier Mobile World Congress à Barcelone. Réminiscent d’une Porsche, cette voiture dotée de quatre roues affiche un capot et un coffre fabriqués en un matériau peu commun. Son apparence est agrémentée du bourdonnement des pales de ses hélices. Le prototype du Modèle A, affiché à Barcelone sur le stand d’ALEF Aeronautics, est à échelle demi-nature.
Jim Dukhovny, le directeur général de l’entreprise, explique le concept à 42mag.fr d’une manière plutôt simple : « Pensez à une voiture classique. Enlevez le moteur et le coffre arrière. Cela libère de l’espace. Dans ce vide, installez des rotors électriques, huit pales au total : quatre à l’avant et quatre à l’arrière. Ajoutez y quatre moteurs et quatre roues, car nous voulons aussi que cela fonctionne comme une voiture.
La partie supérieure de la voiture est constituée d’une structure grillagée, semi-dur, semi-ouverte, ce qui permet à l’air de s’écouler à travers. Cela vous permet de décoller verticalement, car il y a assez d’air pour vous soulever. Ainsi, vous pouvez conduire, décoller verticalement, puis voler! »
Autonomie de 200 km en vol, 300 km sur la route
Lorsque la voiture vole – elle peut aller jusqu’à 200 km en vol sans rechargement – elle se tourne sur le côté, mais à l’intérieur, les deux passagers restent à l’horizontale. La vidéo de synthèse dépeignant ce phénomène est tout à fait stupéfiante.
À la différence de tous les projets de véhicules électriques semblables à de grands drones, tels que ceux qui devraient servir de taxis volants pour Paris 2024, le but du Modèle A n’est pas uniquement de voler. Il s’agit également d’une véhicule qui peut rouler jusqu’à 300 km avec les roues fermement plantées sur le sol. C’est pour cette raison que ses créateurs pensent qu’il mérite le titre de véritable voiture volante.
Réservation de 150 dollars, puis 300.000 dollars à l’achat !
Le nombre de projets de véhicules volants ne cesse d’augmenter au fil des ans, mais combien d’entre eux franchissent la phase de prototype? Nous avons vu de nombreux concepts fascinants – dont l’un des plus récents est l’Air Scooter du Français volant Franky Zapata – apparaître puis disparaître, faute de financement ou d’homologation.
Le modèle A semble suivre la même tendance optimiste, avec une prévision de début de commercialisation aux États-Unis entre la fin de 2025 et le début de 2026. Et ça semble marcher ! 3000 clients ont déjà fait un dépôt pour réserver leur exemplaire, à 300.000 dollars l’unité.
Et ce n’est pas tout, ALEF est déjà en train de travailler sur la prochaine génération de voiture volante, le Modèle Z. Prévu pour être lancé en 2035, ce véhicule pourrait accueillir quatre passagers au lieu de deux, avec un prix pratiquement 10 fois moins élevé, soit 35.000 dollars.