L’individu en lice pour les élections européennes et initiateur d’une organisation basée à Marseille visant à améliorer la perception des jeunes issus de milieux défavorisés plaide pour « la réinstauration de la police communautaire » plutôt que la mise en place de la « répression ».
« La stratégie de sanction est inefficace », a critiqué Amine Kessaci, figure de proue des Verts à l’européenne et initiateur de l’organisme marseillais Conscience, dont l’objectif est de rehausser l’image des jeunes issus des quartiers défavorisés, au moment où Emmanuel Macron effectue une visite surprise dans la ville phocéenne dans le cadre d’une action anti-drogue « inédite ». « Notre recommandation, c’est la réintroduction de la police de proximité », a enchaîné Amine Kessaci. « Dès le départ du président de la cité de La Castellane, les habitants vont de nouveau se sentir abandonnés, exposés aux réseaux, face aux trafiquants de drogue », a-t-il relevé.
« Malgré nos tentatives pour démanteler les réseaux, malgré nos efforts quotidiens et nos opérations qui ne durent qu’une heure avant de repartir, après trente minutes le réseau est déjà reconstruit », déplore le candidat écologique à l’élection européenne, qui a grandi dans un quartier de Marseille. « Cela fait 25 ans que nous agissons contre les petits revendeurs de drogue à Marseille », a-t-il signalé.
Tandis qu’Amine Kessaci loue « la détermination de tous pour mener ce combat », il demeure réaliste, affirmant que la « lutte contre la drogue » est « perdue ». Pour cette opération nommée « place nette XXL », Emmanuel Macron s’est dirigé vers la cité de La Castellane, dans les quartiers nord de Marseille, une zone qu’ il avait déjà visitée en juin dans le cadre du suivi de son projet « Marseille en grand ».