Mahjoub Mahjoubi, qui officiait en tant qu’imam dans la modeste municipalité de Bagnols-sur-Cèze, située dans le département du Gard, a été appréhendé par les autorités françaises avant d’être renvoyé vers son pays d’origine, la Tunisie, le 22 février dernier.
Validation de l’expulsion de l’imam Mahjoubi par le tribunal administratif de Paris
Le tribunal administratif de Paris a validé, ce lundi, l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi décidée en urgence par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 21 février. La juge des référés a rejeté le recours déposé par l’imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard).
En février dernier, Mahjoub Mahjoubi s’est retrouvé au cœur d’une polémique suite à la publication de vidéos de ses prêches, où il comparait notamment le drapeau tricolore à un drapeau satanique. Suite à cela, il avait été interpellé et expulsé le 22 février. Le ministre de l’Intérieur a affirmé sur Twitter que cette décision était motivée par les actions de l’imam qui incitaient au séparatisme et insultaient le drapeau français.
La juge des référés a souligné que les propos de l’imam étaient graves et justifiaient son expulsion, malgré sa résidence de longue date en France et ses attaches dans le pays. Les prêches des 2, 9 et 16 février 2024 ont été particulièrement mis en avant pour appuyer cette décision, notamment en raison du discours de soumission de la femme à l’homme et des attaques contre les principes de la République et la communauté juive.
L’imam Mahjoubi avait tenté de faire valoir des circonstances atténuantes, comme la santé d’un de ses enfants, mais le tribunal administratif a considéré que ces arguments n’étaient pas suffisants pour contester son expulsion. La juge a également souligné le fait que la cellule familiale pouvait se reconstituer en Tunisie, pays d’origine de l’épouse de l’imam.
En conclusion, la justice a confirmé l’expulsion de Mahjoub Mahjoubi, estimant que ses prêches étaient inacceptables et constituaient une menace pour l’ordre public en France.