L’initiative, qui a déjà un demi-siècle d’existence, a été mise à l’arrêt en janvier 2018, suite à l’envahissement de la zone par des contestataires.
Vinci, une société française de construction et d’ingénierie, exige de l’État une compensation de 1,6 milliard d’euros
Vinci, un géant français des travaux publics, demande au gouvernement français une somme importante de 1,6 milliard d’euros en guise de compensation pour l’abandon du projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique, où Vinci était censé être le concessionnaire, a annoncé mercredi le tribunal administratif de Nantes, confirmant une information publiée dans le journal Ouest-France.
Lors d’une réunion du tribunal, deux cas ont été examinés concernant le « conflit entre la société Aéroports du Grand Ouest et ses principaux actionnaires (…) et l’État suite à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes », a déclaré le tribunal à l’AFP. « La somme requise [par Vinci] s’élève à 1,6 milliard d’euros », a-t-il ajouté. Le verdict ne sera pas prononcé « avant au moins deux semaines ». « Nous ne souhaitons pas commenter une procédure toujours en cours », a déclaré Vinci à l’AFP.
Le 17 janvier 2018, le gouvernement a finalement décidé d’abandonner le plan de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, un projet disputé qui date de cinquante ans, dont l’abandon a provoqué de violentes expulsions et créé un casse-tête juridique pour réattribuer les terres de la Zone d’aménagement différé (ZAD). A l’époque, la société concessionnaire, Aéroport du Grand Ouest (AGO), qui appartient à 85% à Vinci, demandait une indemnité de « plusieurs centaines de millions d’euros », avait déclaré Elisabeth Borne, alors ministre des Transports.