Les employés des 900 agences en France ont rapporté environ 16 000 cas d’agression durant l’année écoulée.
Selon un document interne révélé par le site Politis et consulté par 42mag.fr, près de 16 000 fiches de signalements d’agressions ont été enregistrées chez France Travail (ex-Pôle Emploi) en 2023. Ces signalements ont été notifiés par les salariés à travers les 900 agences de France, couvrant divers types d’agressions tels que comportementales, physiques, verbales, incivilités et les expressions d’intention suicidaire des usagers.
En détail, les agressions physiques déclarées se chiffrent à 143, marquant une stabilité par rapport aux années précédentes. Cependant, parmi celles-ci, 45 ont été identifiées comme des agressions physiques réelles sur des agents, survenues en agence ou à proximité. Les autres catégories d’agressions ont toutes enregistré une hausse de 12% par rapport à l’année précédente, avec des augmentations significatives notamment pour les incivilités et les agressions verbales.
Depuis l’assassinat d’une conseillère à Valence en 2021, France Travail incite ses agents à signaler tout incident. Cette politique s’explique par les tensions existantes sur le marché du travail, la pression exercée sur les demandeurs d’emploi et les inquiétudes liées aux réformes de l’assurance chômage. Ces facteurs contribuent à rendre les usagers plus agressifs verbalement et physiquement.
Le document interne de France Travail mentionne également un contexte global de hausse de la délinquance enregistrée en France, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. En réponse à ces défis, l’institution prévoit de généraliser la vidéoprotection, de proposer des exercices pour les intrusions armées et de former ses agents à la prise en charge des menaces de suicides des demandeurs d’emploi.