Ce mardi, les associés de Stellantis vont se prononcer concernant le salaire à concéder à son Directeur Général. Il est probable que cette somme atteigne 36,5 millions d’euros pour l’année 2023.
« Si vous jugez que c’est inadmissible, alors créez une loi, modifiez la loi existante, et je m’y conformerai », déclare Carlos Tavares, PDG de Stellantis, mardi 16 avril sur l’antenne de France Bleu Lorraine Nord. La rétribution de Tavares doit être approuvée lors d’une assemblée générale des actionnaires. Sa rémunération, soumise à approbation, pourrait culminer à 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, soit une augmentation de 56% par rapport à l’année précédente. Cette somme ravive la controverse autour des émoluments des grands dirigeants, jugés excessifs.
En réponse aux contestations, le directeur général de Stellantis rappelle que sa récompense financière résulte d’un « accord contractuel entre la société et [lui], comme c’est le cas pour un footballeur ou un pilote de Formule 1 ». Il affirme également que ladite somme est principalement liée à la réussite de son entreprise. « 90% de ma paye provient des performances de la société », précise-t-il.
Par conséquent, Carlos Tavares suggère que la somme en question « démontre que les performances de la société ne sont, apparemment, pas si mauvaises que ça ». « Si vous aviez les performances de mes concurrents, la rémunération aurait été nettement inférieure », réplique-t-il. Il demeure l’un des dirigeants les mieux rémunérés du CAC 40 et perçoit sept fois plus que le directeur de Renault, et trois fois plus que celui de Total. Une récompense qu’Emmanuel Macron qualifiait déjà de choquante et d’excessive en 2022. En 2021, elle s’élevait à 66 millions d’euros.