Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, cherche à améliorer la lutte contre le trafic de drogue et les crimes associés en proposant une mesure qui permettrait aux complices de ces réseaux criminels de voir leur peine révisée en échange d’informations précieuses fournies aux autorités. Il souhaite ainsi encourager la collaboration avec la police pour mieux combattre ces fléaux et rendre la justice plus efficace. Cette approche vise à renforcer la coopération entre les délinquants et les forces de l’ordre afin de lutter plus efficacement contre la criminalité organisée et ses conséquences sur la société.
Une nouvelle mesure pour lutter contre le crime organisé
Le garde des Sceaux a annoncé une nouvelle mesure visant à renforcer la lutte contre le crime organisé, le trafic de drogue et les règlements de comptes en série. Cette initiative vise à créer un nouveau statut de repenti, permettant à un complice de voir sa peine révisée s’il fournit des informations permettant de démanteler des réseaux criminels. De plus, ces repentis seront protégés par la police, afin de garantir leur sécurité face à d’éventuelles représailles.
Éric Dupond-Moretti a souligné l’importance de cette mesure en déclarant que de nombreux témoins hésitent à se tourner vers la justice par peur ou par complicité. Cette nouvelle disposition vise donc à encourager les personnes impliquées dans des affaires criminelles à collaborer avec les autorités pour faire avancer les enquêtes.
Un statut encore peu utilisé en France
Le statut de repenti ou collaborateur de justice existe en France depuis une décennie, mais il reste peu utilisé et limité. Seul un petit nombre de personnes et leurs proches ont pu bénéficier de ce programme. Actuellement, pour être éligible à ce statut, il est nécessaire d’avoir tenté de commettre une infraction sans en être directement l’auteur. Cependant, le gouvernement envisage d’élargir cette mesure aux auteurs d’actes criminels, suivant ainsi l’exemple de l’Italie où la collaboration des repentis est essentielle dans la lutte contre la mafia.
En parallèle, le gouvernement prévoit également la création d’un parquet national dédié à la lutte contre le crime organisé, sur le même modèle que celui mis en place pour la lutte antiterroriste. Cette nouvelle organisation vise à renforcer les moyens mis en œuvre pour lutter contre les réseaux criminels et améliorer l’efficacité des enquêtes menées dans ce domaine.