Francis Ford Coppola sera à nouveau présent sur la Croisette lors du futur Festival de Cannes, qui se déroulera du 14 au 25 mai prochain.
Selon Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, Francis Ford Coppola est un icône du cinéma qui opère comme un artiste. Il revient en compétition pour l’édition 2024 du Festival avec son nouveau film, Megalopolis, 45 ans après avoir remporté sa deuxième Palme d’or pour Apocalypse Now en 1979, comme l’indique la sélection officielle.
Pour en savoir plus sur Megalopolis, le film le plus attendu du Festival de Cannes 2024, consultez ce lien.
Thierry Frémaux évoque que Francis Ford Coppola a longtemps souhaité réaliser ce film. Grâce à sa fortune amassée dans le secteur du vin et autres domaines hors cinéma, il a choisi de financer seul son projet. Il a ainsi produit de façon indépendante ce film à grande échelle, d’une valeur de 150 millions de dollars, tout en continuant de travailler comme un artiste immergé mais également en marge du système hollywoodien. Thierry Frémaux se réjouit que tous auront la chance de voir ce film à Cannes, maintenant qu’il a lui-même eu l’opportunité de le visionner.
« Cannes soutient les films qu’il sélectionne »
Thierry Frémaux considère que Cannes symbolise le glamour mais ne s’y limite pas : il s’agit de trouver un équilibre. Le Festival rendra hommage à George Lucas, qui recevra la Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie de clôture, et verra également la présence de Kevin Costner, entre autres célébrités. Cette dimension glamour, d’après lui, est un des éléments clés du Festival. C’est cette alchimie mystérieuse, dont personne ne connaît la formule exacte, qui attire autant pour les films d’auteur que pour les stars, pour le tapis rouge que pour la découverte d’un film en provenance d’un pays éloigné qu’on n’aurait jamais imaginé voir ou aimer.
Interrogé sur Anatomie d’une chute de Justine Triet, lauréate de la Palme d’or précédente, Thierry Frémaux rappelle que ce n’est pas une première : Parasite, un film coréen en coréen, a triomphé à Cannes avant de rencontrer un succès mondial. Selon lui, Cannes a une influence positive sur les films qu’il programme. Il tenait d’ailleurs à signaler que l’universalité est au cœur du Festival de Cannes. Cette année, la sélection comprend notamment des films venant de Somalie, de Guinée, de Zambie, de Chine, marquant ainsi une forte présence de l’Asie et de l’Inde, deux grands pays de cinéma.
Enfin, Thierry Frémaux assure que le Festival de Cannes est attentif aux allégations des femmes qui ont pris la parole ces derniers mois dans le cadre du mouvement #MeToo. Il est réceptif à l’idée qu’elles ont également le droit de s’exprimer, et que le Festival de Cannes est l’endroit pour le faire.