Le Premier ministre français Gabriel Attal a attiré l'attention sur la violence chez les jeunes à l'occasion de son 100e jour de mandat, préparant un « choc d'autorité » face à ce qu'il dit être un mépris croissant de l'autorité de la part des adolescents.
Attal a marqué son 100e jour en tant que Premier ministre avec un discours à Viry-Châtillon, dans la banlieue sud de Paris, où un garçon de 15 ans a été battu à mort il y a deux semaines devant son collège.
Il s'agit de la dernière d'une série d'attaques contre des écoliers par leurs camarades.
« Ce qu’il faut, c’est un sursaut d’autorité. Nous sommes prêts à le donner », a-t-il déclaré, accompagné de la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet et du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
Les règles communes sont trop souvent défiées par une minorité d'adolescents, ajoute Attal en répétant une phrase qu'il a déjà utilisée : « Vous le cassez, vous le réparez ; vous faites des dégâts, vous les nettoyez ; vous défiez l’autorité, nous vous apprenons à la respecter ».
L'homme de 35 ans a déclaré qu'il y avait deux fois plus d'adolescents impliqués dans des affaires d'agression, quatre fois plus dans le trafic de drogue et sept fois plus dans des vols à main armée que dans la population générale.
Il a également noté une augmentation des influences islamistes.
Attal a appelé la France à se mobiliser sur la question, confirmant qu'une consultation publique de huit semaines serait organisée pour proposer des mesures concrètes – une réponse à l'appel du président Emmanuel Macron à une consultation sur la « poussée d'ultraviolence » chez les jeunes.
Flexion sur la sécurité
Au cours de son bref mandat en tant que ministre de l’Éducation, Attal s’est concentré sur le rétablissement de l’autorité dans les écoles – faisant des vagues en interdisant aux écolières de porter des abayas, de longues robes qui, selon lui, étaient des symboles religieux.
En tant que Premier ministre, Attal dirige un gouvernement qui se prépare aux élections européennes dans deux mois. Les sondages indiquent une forte popularité de l'extrême droite, qui accuse le gouvernement de ne pas en faire assez en matière de sécurité.
Parmi les mesures proposées par Attal figurent l'augmentation du renvoi vers les internats pour les élèves perturbateurs afin de les soustraire aux « mauvaises influences » qui les entourent, ainsi que l'imposition de travaux d'intérêt général aux parents « négligents ».
Une autre proposition consiste à signaler les comportements « fauteurs de troubles » dans les notes finales des étudiants particulièrement perturbateurs, une mesure qui pourrait avoir un impact sur leurs perspectives d'études futures.
Attal a également évoqué la nécessité de réguler les réseaux sociaux et l'accès des jeunes aux écrans, une question déjà évoquée par Macron, qui attend qu'une commission d'experts rende compte d'éventuelles mesures à la fin du mois.
(avec fils de presse)