De nombreux conducteurs ont rencontré des problèmes mécaniques suite à un ravitaillement dans des stations-service de cette marque en Gironde, suspectant ces dernières d’avoir mélangé de l’eau dans le combustible.
Le président de la première chaîne de supermarchés E. Leclerc réagit aux accusations des automobilistes qui suspectent différentes stations-service E.Leclerc de diluer l’essence avec de l’eau. « Il n’y a pas de présence d’eau », a affirmé Michel-Édouard Leclerc le jeudi 18 avril sur 42mag.fr. Plusieurs automobilistes ont subi des dommages sur leurs voitures après avoir fait le plein dans trois stations-service de l’enseigne en Gironde. Ils racontent avoir dû faire face à des pannes majeures pouvant coûter des milliers d’euros et suspectent E.Leclerc d’avoir mélangé de l’eau à l’essence.
« Pour l’instant, nous ne trouvons aucune trace d’eau, des investigations supplémentaires sont en cours mais nos sondes ne détectent pas de présence d’eau », a insisté le président du comité de stratégie du groupe. « Chaque centre E.Leclerc suit un cahier des charges rigoureux, il n’y a pas d’eau », a-t-il remarqué. À Sainte-Eulalie, une des stations en question, 25 « véritables personnes ont signalé des problèmes » et ont contacté l’enseigne, ajoute-t-il. « À Sainte-Eulalie, nous enregistrons 3 000 pleins par jour, seuls 25 clients ont eu des soucis dans différentes cuves », minimise-t-il. « Chez Leclerc, nous constatons 450 000 pleins quotidiennement, il peut arriver un problème d’humidité excessive dans une cuve ou une erreur humaine lors du remplissage », a-t-il continué.
Michel-Édouard Leclerc pointe du doigt les garagistes qui ont découvert de l’eau dans le réservoir de quelques véhicules. D’après lui, les garagistes propriétaire d’une « station-service concurrente » ont « l’habitude de prétendre que si c’est moins cher chez Leclerc, c’est que ce n’est pas le même carburant ». « Voilà 40 ans que je dois faire face à ce genre de réflexions », a-t-il déclaré avec ironie.
Indemnisation possible pour les clients affectés sur présentation des preuves
« Je peux vous assurer que c’est le même carburant », a-t-il soutenu. « De nos jours, tous les carburants en France sont standardisés, ils proviennent du même dépôt », a-t-il argumenté, soulignant que les centres Leclerc sont les « moins coûteux », « avec peut-être trois ou quatre centimes de marge ». Certes, Michel-Édouard Leclerc confirme que l’indemnisation des clients affectés n’est pas une difficulté s’ils « fournissent des preuves », mais il refuse catégoriquement de prendre en compte tous ceux « qui se plaignent sur Facebook ».
Michel-Édouard Leclerc considère cette histoire de carburant potentiellement dilué à l’eau comme une tentative de nuire à la réputation des magasins E.Leclerc. « Nous nous sommes tous demandé, sur le terrain comme au siège, si c’était une attaque orchestrée, sachant que nous allions peut-être organiser des ventes à prix coûtant et donc nous discréditer à l’avance », a-t-il synthétisé.