Suite à la divulgation des statistiques concernant le taux de mortalité sur nos axes routiers pour le mois de mars 2024, qui présente une augmentation considérable comparée à l’année précédente, les groupes liés à la sécurité routière soulignent que depuis les premiers mois de l’année, les dépassements de vitesse inférieurs à 5 km/h ne sont plus réprimandés.
Mercredi 17 avril, dès le coup de 9 heures, un permis de conduire a été révoqué sur les autoroutes. Les agents de la gendarmerie ont mis en place un barrage sur l’autoroute A5 dans la région sud-est de Paris, et une jeune femme conduisant très au-dessus de la vitesse autorisée a été arrêtée. « La conductrice, qui n’a encore que quelques années d’expérience de conduite, est restreinte à une vitesse limite de 110 km/h, mais elle roulait à 165 km/h lorsqu’elle a été appréhendée », déclare Thibault Pautonnier, gendarme du peloton motorisé de Montereau-Fault-Yonne, situé en Seine-et-Marne. Peu après, d’autres gendarmes ont mis en œuvre des contrôles de vitesse supplémentaires à quelques kilomètres de là.
254 victimes mortelles d’accidents de la route au mois de mars
Un nombre non négligeable de voitures dépassent légèrement la limite de vitesse, toutefois, seule une minorité d’entre elles se verront infliger une sanction. « Nous cherchons surtout à verbaliser ceux qui commettent des dépassements de vitesse substantiels », précise l’adjudant Gauthier Vesely. La distinction entre les dépassements de vitesse majeurs et mineurs est justement ce qui préoccupe les associations de sécurité routière, notamment en mars, mois au cours duquel 254 personnes ont trouvé la mort sur la route, soit une augmentation de 31% par rapport à l’année 2023. Selon les défenseurs de la sécurité routière, cette augmentation du nombre de morts s’explique principalement par le fait qu’à partir de cette année, les dépassements de vitesse de moins de 5 km/h ne donnent plus lieu à des sanctions.