Fin février, sur les réseaux sociaux, un proche d’un soldat a partagé une vidéo montrant des prisonniers palestiniens, une diffusion vivement critiquée par trois associations.
Trois associations portent plainte pour crime de guerre
Trois associations, à savoir l’Association des Palestiniens de France, Justice et droits sans frontières et Le Mouvement du 30 mars, ont déposé une plainte devant le parquet de Paris pour crime de guerre, invoquant des « actes de torture » commis dans le cadre d’une « attaque militaire génocidaire » contre un soldat franco-israélien. Cette information a été révélée par leur avocat à France Inter le mercredi 17 avril.
Ces associations condamnent en particulier une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux fin février par un proche du soldat, mettant en scène des prisonniers palestiniens. Dans cette vidéo, on peut voir un prisonnier en combinaison blanche avec les poignets attachés derrière le dos. Le soldat filmant commente les images en disant : « Ils l’ont torturé pour le faire parler. Tu as vu son dos ? ». Dans une autre séquence, des détenus assis par terre les yeux bandés sont insultés par le soldat qui déclare : « Fermez vos gueules bande de salopes. Vous étiez contents le 7 octobre, bande de fils de putes. »
Les associations réclament une ouverture d’enquête
En déposant cette plainte auprès du parquet, les associations souhaitent qu’une enquête soit menée par la justice française. Leur avocat, Gilles Devers, estime qu’il existe suffisamment d’éléments pour justifier cette plainte et espère savoir si ce Français, en uniforme israélien, a pu être impliqué dans des actes de torture en tant qu’auteur ou complice, ou des mauvais traitements. Selon lui, l’inaction du parquet serait problématique. Il se questionne sur la tolérance de la France face à l’implication de Français dans des actes de torture sans qu’une enquête approfondie ne soit menée.