Le projet qui a reçu l’approbation du conseil d’administration de Tesla en 2018, avait à cette époque une évaluation à hauteur de 56 milliards de dollars.
Lors de sa prochaine assemblée générale prévue en juin, Tesla, le fabricant de voitures électriques, présentera à nouveau à ses actionnaires le plan de récompense colossal de son PDG, Elon Musk. Ce plan, approuvé par le conseil d’administration en 2018, stipulait que le milliardaire recevrait des actions Tesla à mesure qu’il atteignait divers objectifs sur une période de dix ans. Au moment de sa mise en œuvre, il était évalué à 56 milliards de dollars.
« Le conseil apprécie ce plan de rémunération », a déclaré le conseil d’administration de l’entreprise automobile américaine dans les documents préparatoires publiés mercredi. « Nous avons cru en lui en 2018, en demandant à Elon d’atteindre des objectifs exceptionnels pour faire progresser l’entreprise. Vous, en tant qu’actionnaires, vous y avez également cru en 2018, lorsque vous l’avez approuvé en grand nombre. Les événements et les performances qui ont suivi ont validé notre décision. »
Un total source de discorde
Malgré tout, ce montant exorbitant ne convient pas à tous les actionnaires. Fin janvier, une juge du Delaware, un État de l’est des États-Unis, a statué en faveur d’un actionnaire qui demandait l’annulation du plan. Selon la juge, les actionnaires ont reçu des informations « inexactes » et « induisant en erreur » relatives au conseil d’administration et au comité de rémunération, avant l’assemblée générale où le plan a été approuvé.
Le conseil d’administration de Tesla déplore ce jugement. Dans les documents préparatoires publiés mercredi, il est souligné que la société « n’en serait pas où elle en est aujourd’hui sans les contributions, l’orientation et la vision de M. Musk ».
Par ailleurs, l’entreprise a donné des explications concernant la réduction de 10% de sa main d’œuvre mondiale, soit d’au moins 14 000 employés, décidée plus tôt dans la semaine. Selon elle, cette mesure est justifiée par le besoin de « diminuer les coûts et d’améliorer l’efficacité ». « Au fil des ans, nous avons connu une expansion rapide, avec plusieurs usines à travers le monde », ce qui a conduit à « un doublon de postes et de fonctions à certains endroits ».