Tandis que les détenteurs de parts du consortium Stellantis ont approuvé le conséquent salaire de leur PDG, l’exaspération grandit au sein de la masse salariale. Une législation visant à réguler la rétribution des hauts dirigeants pourrait être mise en place.
Les actionnaires de Stellantis ont largement approuvé, à plus de 70%, le salaire de leur PDG, Carlos Tavares. S’élevant à plus de 36 millions d’euros pour l’année écoulée, cette somme a suscité une vive controverse, bien qu’elle n’ait pas fait polémique lors de l’assemblée générale du groupe, qui a eu lieu mardi 16 avril. En revanche, certains employés basés en Île-de-France expriment ouvertement leur mécontentement. Farid Borsali, secrétaire général Sud Stellantis Poissy, s’est fait le porte-parole de cette colère, affirmant que les salaires d’environ 1300 à 1400 euros net versés à certains employés représentaient « une insulte ».
LFI et le PS expriment leur vive opposition
Le salaire de Carlos Tavares a enregistré une hausse de 56% comparé à l’année 2022, une évolution d’autant plus dérangeante pour les employés que l’entreprise a procédé à plusieurs milliers de licenciements à travers le monde au cours des dernières années. Pourtant, cette rémunération correspond aux excellents résultats de l’entreprise, qui a réalisé un bénéfice record dépassant les 18 milliards d’euros. Carlos Tavares assume pleinement son salaire, le comparant à ceux des footballeurs ou des pilotes de Formule 1, et soulignant qu’il est le fruit d’un accord contractuel. Il précise également que si la société estime que son salaire n’est pas justifié, il revient alors au législateur d’intervenir : « Si vous jugez cela inacceptable, promulguez une loi et je la respecterai ». En réponse, la France Insoumise et le Parti socialiste ont indiqué qu’ils souhaitaient proposer une loi pour mieux réguler les salaires des dirigeants d’entreprise.