La déclaration publique du procureur de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, a été largement controversée en raison de sa longueur excessive et de ses commentaires intrusifs sur la vie privée du chanteur en question. Les critiques ont fusé de toutes parts, remettant en question la pertinence et la déontologie de ses paroles lors de cette conférence de presse.
Conférence de presse du procureur sur l’affaire Kendji Girac
Le jeudi 25 avril, le procureur de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a révélé des détails sur la vie privée de Kendji Girac, notamment après qu’il ait été blessé par balles. Ces révélations ont suscité des critiques, en particulier parmi les juristes. Jacques Dallest, ancien procureur général ayant notamment traité des affaires liées au grand banditisme et à l’affaire Maëlys, a déclaré que parler de la vie privée de Kendji Girac, ainsi que de sa consommation de cocaïne, n’était pas nécessaire car cela n’était pas directement lié aux faits de l’affaire.
Loi sur l’expression publique d’un procureur
Selon Jacques Dallest, la loi est vague concernant l’expression publique d’un procureur. Le Code de procédure pénale autorise le procureur à communiquer sur des éléments objectifs du dossier. Il précise également que le procureur ne doit pas porter de jugement de valeur sur l’affaire. Cependant, il peut parfois donner son ressenti, mais l’essentiel est de fournir des informations objectives, sérieuses et fiables pour répondre aux attentes du public et des médias.
Analyse de l’intervention du procureur
Selon Jacques Dallest, la conférence de presse du procureur a été trop longue et hors sujet. En effet, parler d’une tentative de suicide ou de la vie privée de Kendji Girac n’était pas nécessaire à ce stade de l’enquête. De plus, annoncer presque la clôture du dossier et l’absence de poursuites pour détention d’arme avant la fin de l’enquête peuvent être des erreurs stratégiques, laissant peu de marge de manœuvre pour de futures actions judiciaires.
Conclusion
Pour Jacques Dallest, peu importe la notoriété d’une personne, si des infractions sont commises, il est nécessaire de rendre des comptes, de façon équitable devant la loi. Il souligne que le procureur devrait être prudent dans ses annonces, laissant la possibilité de poursuites si nécessaire, plutôt que de se précipiter vers un classement sans suite. En tant qu’ancien procureur général, il insiste sur l’importance de respecter l’égalité devant la loi, quel que soit le nom ou le statut de la personne concernée.