Depuis juillet 2021, l’ancienne ministre de la Justice fait l’objet d’une mise en examen pour des faits de corruption et de trafic d’influence passif par une personne investie d’un mandat électif public. Cette affaire concerne des contrats conclus par une filiale de Renault-Nissan.
Rachida Dati attaque en justice le président de Renault pour entrave à la justice
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a décidé de poursuivre en justice le président du conseil d’administration de Renault, Jean-Dominique Senard, pour entrave à la justice et omission de témoigner en faveur d’un innocent. Cette information a été confirmée par le parquet de Nanterre à l’AFP, suite à une révélation du Nouvel Obs.
Rachida Dati a utilisé la procédure de « citation directe » pour saisir le tribunal correctionnel de Nanterre et obtenir la comparution de Jean-Dominique Senard le 23 mai prochain. Dans cet acte, l’avocat de la ministre de la Culture accuse le président de Renault d’avoir caché des documents essentiels à la justice française, documents qui pourraient innocenter Rachida Dati des infractions qui lui sont reprochées.
Des accusations liées à l’affaire Carlos Ghosn
Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy, est mise en examen depuis juillet 2021 pour corruption et trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public. Cette mise en examen fait suite à une enquête portant sur des contrats conclus par une filiale de Renault-Nissan, du temps où Carlos Ghosn en était le PDG.
Dans sa citation, l’avocat de la ministre de la Culture affirme que Jean-Dominique Senard cherchait à accabler Carlos Ghosn dans une volonté de dénigrement et de critique envers les choix de son prédécesseur. Cette stratégie visait, selon l’avocat, à faire porter à Rachida Dati le poids de manière artificielle afin de nuire à Carlos Ghosn.