Il s’agit tout de même d’une excellente information pour les utilisateurs. En effet, cela signifie qu’un véhicule du quotidien pourrait prochainement être rechargé en moins de cinq minutes, dissolvant de ce fait les obstacles majeurs à l’acquisition.
Dans un futur très proche, tout détenteur de voiture électrique pourra vivre ce qui était autrefois un fantasme : parvenir à recharger le véhicule en moins d’une demi-minute. Les voitures de Formule E, qui sont l’équivalent des Formule 1 mais avec un moteur électrique, ont pour projet d’instaurer un système de recharge ultra rapide d’une puissance approximative de 600 kW. La capacité proposée est quasiment le double de celle actuellement offerte par les chargeurs rapides les plus performants. Ce système permettrait aux véhicules de Formule E de faire le plein d’énergie durant une course minimisant ainsi le temps passé aux arrêts aux stands.
La Formule E est avant tout née de la volonté de créer un lieu d’expérimentation consacré aux véhicules de tous les jours. C’est pourquoi de nombreux constructeurs automobiles ont rejoint ce circuit de course : DS, Renault-Nissan, Mercedes, BMW, Porsche et bien d’autres… Les technologies développées dans ce cadre auront également vocation à être déployées sur les voitures électriques conventionnelles. Elles emploieront virtuellement les mêmes modèles de chargeurs ainsi que des technologies de batteries similaires.
Pourrait être appliqué aux voitures de production d’ici six mois à un an
Jaguar, pour ne citer qu’un exemple, a adapté son logiciel dédié à l’optimisation de la batterie sur son modèle de berline, ce qui a engendré un gain d’autonomie d’environ 10%. Nissan a même réussi, grâce à son engagement en Formule E, à tripler la capacité de ses batteries. Il est intéressant de noter que lors du lancement du championnat en 2014, les pilotes étaient contraints de changer de voiture à mi-course puisque l’autonomie de leur véhicule n’était pas suffisante. Désormais, un seul véhicule peut terminer une course complète et sa puissance a été multipliée par quatre.
La possibilité de charger en moins de cinq minutes sera envisageable lorsque la fiabilité des chargeurs se sera confirmée en course, ce qui n’est pas encore le cas. Le système a dû faire face à quelques retards dus à des questions de réglage. Cependant, une fois qu’il aura prouvé son efficacité, sa mise en place sur les voitures de route devrait se faire très rapidement, en six mois, voire une année au maximum. Il est à noter qu’il s’agit toujours des mêmes chargeurs et des mêmes types de batteries.