En reprenant les paroles de Jean-Louis Aubert, « Voilà, c’est fini », le 77ème Festival a attribué sa Palme d’or au film « Anora » du réalisateur américain Sean Baker. Ce choix a surpris plus d’un participant car peu l’imaginaient remporter le prix le plus convoité du festival.
Avec huit longs-métrages récompensés parmi les vingt-deux en lice, la 77e édition du Festival de Cannes a su ravir les cinéphiles, clôturant ses célébrations le 25 mai. Le film américain Anora, dirigé par Sean Baker, a été sacrée Palme d’or. Ce film met en scène une escort-girl dont un milliardaire tombe éperdument amoureux. Certains y ont vu une surprise, malgré la présence du réalisateur dans le concours de l’année précédente avec Red Rocket. Les réalisateurs français ont également été mis à l’honneur, avec Jacques Audiard et Coralie Fargeat obtenant chacun deux récompenses, ainsi que la réalisatrice indienne Payal Kapadia.
Sur les vingt-deux cinéastes en compétition, seules quatre femmes étaient en lice, et même si la parité était loin d’être atteinte, deux femmes se sont distinguées dans le Palmarès de cette 77e édition du Festival de Cannes.
« Anora » de Sean Baker, un film féminin, remporte la Palme d’or
L’Américain George Lucas a décerné la prestigieuse récompense de la Palme d’or à son compatriote Sean Baker pour son film Anora, une relecture moderne de Cendrillon avec pour personnage principal une femme de compagnie qui séduit un riche oligarque russe. Bien que le film soit plaisant, il n’a pas créé d’émoi immédiat lors de sa projection. Cependant, le jury a troublé les attentes en accordant à Anora la Palme d’or, un honneur qui scelle la reconnaissance du talent unique de Baker.
Le Grand Prix décerné à « All We Imagine as Light » de l’Indienne Payal Kapadia
Le second prix le plus en vue du Festival, le Grand Prix, a été décerné à la réalisatrice indienne Payal Kapadia pour son deuxième film All We Imagine as Light, une histoire mélancolique d’indépendance féminine dans une société patriarcale. L’originalité et le message révolutionnaire du film indien ont sans doute été des facteurs clés dans le choix du jury présidé par Greta Gerwig.
Le récompense du Prix du Jury va à « Emilia Perez » de Jacques Audiard
Choisi par le public, le film de Jacques Audiard, Emilia Perez, qui aborde le sujet de la transsexualité, a remporté le Prix du Jury. Audiard, bien qu’il soit un habitué du festival, semblait déçu lors de la remise du prix, malgré ses multiples nominations et victoires précédentes.
Le prix de la mise en scène est attribué à « Grand tour » du réalisateur portugais Miguel Gomes
Grand tour, du réalisateur portugais Miguel Gomes, a été salué pour sa technique de réalisation innovante, mêlant noir et blanc et couleurs, ainsi que différents formats d’image. Le film est un tour de force narratif situé en Birmanie en 1917, où une fiancée part à la recherche de son futur mari qui l’a abandonné le jour de leur mariage.
Le Prix spécial du Jury attribué à « Les Graines du figuier sauvage » de Mohammad Rasoulof
Les Graines du figuier sauvage, avec sa critique audacieuse du régime iranien actuel, a remporté le Prix spécial du Jury, consacrant une fois de plus le réalisateur Mohammad Rasoulof.
Prix d’interprétation féminine attribué aux quatre protagonistes d’« Emilia Peres » de Jacques Audiard
Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda a annoncé le parcours inédit d’Emilia Peres, un film de Jacques Audiard pour lequel le prix d’interprétation féminine a été remis aux trois actrices majeures, créant un véritable moment de surprise.
Prix d’interprétation masculine décerné à Jesse Plemons dans « Kind of Kindness » de Yorgos Lanthimos
Yorgos Lanthimos a remporté le Prix d’interprétation masculine pour sa performance dans Kinds of Kindness, un film qui raconte trois histoires distinctes avec les mêmes acteurs, Jesse Plemons remportant la mise.
Le Prix du scénario honore « Substance » de la réalisatrice française Coralie Fargeat
Le film audacieux de Coralie Fargeat, Substance, a remporté le Prix du scénario, une histoire horrifique sur une célébrité en chute libre jouée par Demi Moore qui abuse d’un médicament de rajeunissement avec des effets cauchemardesques.
La Caméra d’or récompense « Armand » du réalisateur norvégien Halfdan Ullmann Tøndel
La Caméra d’or, qui récompense le premier film d’un réalisateur, a été attribuée à Halfdan Ullman Tøndel pour son film Armand. Le film explore les répercussions d’un incident survenu dans un lycée qui place les parents de deux étudiants dans une position délicate.