Lors du Festival de Cannes 2024, sa présidente, Iris Knobloch, a une conversation avec Augustin Trapenard. Leur discussion tourne autour de la nouvelle vague de femmes cinéastes et du court-métrage « Moi aussi » de Judith Godrèche, qui a été projeté lors de cet évènement.
Iris Knobloch, la dirigeante du Festival de Cannes, s’indigne du fait qu’« une majorité des gros financements à Hollywood sont toujours dévolus aux hommes » . D’après elle, ce constat pourrait provenir d’« une tendance presque instinctive à accorder davantage de confiance à un homme pour la gestion d’un budget conséquent ». Pourtant, elle en est persuadée : les attitudes et la société sont en pleine mutation, en pleine transformation. Il y a, selon elle, une véritable évolution en cours. Louise Courvoisier, Gatry Dinger, Noémie Merlant… Elle met en lumière cette fraîche génération de réalisatrices qui « l’émeut ». Pour Iris Knobloch, c’est « évident et sensationnel » que « le public désire découvrir les récits portés par des femmes ».
« Je suis enchantée de constater que maintenant, les femmes osent aussi prendre des risques »
Elle souligne combien il est vital d’oser se risquer dans la vie et se dit grandement satisfaite « qu’actuellement, les femmes prennent également des risques, sortent de leur bulle sécuritaire ». La projection du court-métrage « Moi aussi » par Judith Godrèche a été pour la dirigeante l’un des temps forts du Festival. « Je suis extrêmement honorée que les voix des femmes se soient exprimées librement ». Elle insiste d’ailleurs sur l’importance du fait que ces voix soient enfin « écoutées ».
C’est là une nette différence qu’elle a pu observer au long de ces dernières années. Elle invite en dernier lieu « ces femmes qui ont su parler avec intensité et bravoure » à persévérer dans cette voie.