Quelle activité Sophie Dulac mène-t-elle lors du Festival de Cannes ? De la socialisation, visionnage de films, montée des fameux escaliers rouge, dénicher des trésors cachés … Nous avons eu le privilège de partager un moment en sa compagnie, à flâner entre le Palais des festivals et la non moins célèbre Croisette.
Sophie Dulac est une femme très impliquée dans l’industrie cinématographique en France, étant productrice, distributrice, gérante de cinq salles de projection à Paris, et à la tête d’un festival parisien. Son rôle important et polyvalent est tout à fait singulier dans le milieu du cinéma indépendant. Que ce soit à Cannes ou dans d’autres événements, elle n’a aucune intention de se départir d’un de ces rôles. Comme elle le dit avec humour, elle semble posséder le pouvoir de l’ubiquité.
Malgré ses multiples responsabilités, elle a rapidement accepté de consacrer du temps pour partager son expérience et sa vision du célèbre festival de Cannes.
Les nominations : Une validation de l’effort fourni
Son expérience de Cannes commence par un rendez-vous tranquille à une terrasse face au Palais des festivals, quelques moments après le début des projections. Elle explique que l’invitation au Festival de Cannes est avant tout une forme d’appréciation du travail accompli, majoritairement par les professionnels et exploitants plutôt que le public.
Sophie Dulac assiste au festival de Cannes depuis vingt ans. Cette année encore, elle amène non pas un, mais quatre films. Bien que consciente qu’elle ne sera probablement jamais nominée pour la Palme d’or, elle est très contente d’avoir des films présentés dans différentes sections du festival – Cannes Première, Cannes junior, Cannes Classics et la Semaine de la critique.
Touché par l’émotion à Cannes
Le film « Rendez-vous avec Pol Pot » de Rithy Panh est parmi ceux qu’elle présente cette année. Même si Rithy Panh est un invité régulier au festival, elle considère être un honneur que son film soit projeté dans la sélection Cannes Première. Une partie de son temps à Cannes est consacrée à célébrer ce réalisateur qu’elle admire.
De plus, le film égyptien « Les Filles du Nil » a reçu un accueil particulièrement chaleureux à la Semaine de la critique, ce qui la remplit de joie.
Faire du cinéma est un microcosme
Bien sûr, le Festival de Cannes est également le lieu de rencontres. Les dix jours du festival représentent l’occasion de faire connaissance avec de potentiels talents et réalisateurs. Il s’agit d’un milieu assez restreint, et les jeunes talents ont du mal à trouver leur place.
Favoris
Certains films auront un impact sur elle. « L’aspect le plus important pour moi, c’est l’émotion. Je recherche des films qui me touchent », déclare-t-elle.
En fin d’après-midi, elle s’installe discrètement dans le Carlton, un lieu de rencontre populaire au festival, pour prendre un café. Bien qu’elle soit une figure importante de l’industrie cinématographique, elle préfère éviter les feux de la rampe et reste concentrée sur le travail.
Rien n’est garanti
Enfin, elle met en évidence que rien n’est jamais sûr dans ce métier. Comme le préconisait son grand-père, le fondateur de Publicis, Marcel Bleustein-Blanchet, il faut toujours chercher à améliorer et à réussir. C’est bien ce qui fait le challenge du cinéma pour Sophie Dulac.