Sous la présidence de la productrice française Sylvia Pialat, le jury de la 63ème édition de la Semaine de la Critique a attribué le prix le plus prestigieux à l’œuvre débutante du réalisateur et scénariste Federico Luis. Ce choix est remarquable, étant donné que l’industrie cinématographique argentine, ainsi que le secteur culturel dans son ensemble, rencontrent des difficultés sous le président d’extrême droite, Javier Milei.
Federico Luis, lauréat du Grand prix de la Semaine de la Critique avec son premier long-métrage
Federico Luis, cinéaste argentin, a été honoré mercredi par le Grand prix de la Semaine de la Critique, un événement lié au 77e Festival de Cannes, grâce à son premier film Simón de la Montaña. L’acteur Lorenzo « Toto » Ferro, âgé de 25 ans, y interprète Simón, un jeune homme qui se lie d’amitié avec un groupe d’adolescents atteints de troubles mentaux, dans une ville située dans les Andes.
D’une autre veine mais s’inscrivant dans la lignée du célèbre film français Un p’tit truc en plus réalisé par Artus, dont l’équipe a foulé le tapis rouge de Cannes le mercredi 22 mai, Simón de la Montaña met en lumière des acteurs eux-mêmes atteints de troubles mentaux.
« Cela vaut vraiment le détour de faire l’effort de nouer des relations avec des personnes différentes de soi, car c’est là que se révèle toute la splendeur et la complexité sans fin de l’être humain« , a affirmé le réalisateur lors de la présentation de son film.
Le choix de récompenser un réalisateur argentin revêt également une valeur symbolique, compte tenu de l’alarme déclenchée récemment par le monde du cinéma face aux attaques du président ultra-libéral Javier Milei. Le reste du palmarès cannois, y compris la Palme d’or, sera dévoilé le samedi soir 25 mai.