Lundi 20 mai, le prestigieux studio d’animation japonais, à l’origine créé par le célèbre animateur Hayao Miyazaki, se voit attribuer une Palme d’or spéciale lors du 77ème Festival de Cannes. Nous revenons ici sur cinq de ses productions phares qui perdurent dans le temps et fascinent toujours autant les spectateurs de tous âges.
Le Studio Ghibli, reconnu pour sa contribution exceptionnelle à l’animation japonaise, a été fondé en 1985 par le célèbre animateur Hayao Miyazaki et son partenaire professionnel Isao Takahata, réalisateur du Tombeau des Lucioles, qui est malheureusement décédé en 2018. Faisant briller les animations nippones à travers le monde, le studio a été honoré d’une Palme d’or lors du 77e Festival de Cannes, le 20 mai dernier. Nous vous proposons de redécouvrir cinq de leurs films emblématiques, qui démontrent l’imagination débordante, l’humanité et l’appréciation de la nature de Miyazaki.
« Le Château dans le ciel » (1986)
C’est avec Le Château dans le ciel que débute l’aventure du Studio Ghibli. Cependant, le film ne fut accessible pour le public français qu’en 2003.
Le scénario de ce long métrage anime suit deux orphelins en quête d’une cité mythique cachée dans les cieux. Tout au long de leur voyage jalonné de dangers, ils sont traqués par des pirates de l’air et des soldats. Le récit est une première illustration de l’univers Miyazaki, où la civilisation humaine est présentée comme nuisible à une nature peuplée d’entités bienfaisantes.
« Mon voisin Totoro » (1988)
Au Japon, « Mon voisin Totoro » a reçu de multiples récompenses. Avec « Le voyage de Chihiro », il figure parmi les 50 films à visionner avant d’avoir 14 ans recommandés par le British Film Institute. Totoro, personnage phare et attachant du film, est devenu l’emblème du Studio Ghibli.
L’intrigue suit deux soeurs qui s’installent à la campagne pour être auprès de leur mère hospitalisée. Elles découvrent que leur nouvelle maison recèle des mystères, notamment avec la découverte d’une créature nommée Totoro, qui leur apprend à vaincre leurs peurs.
« Princesse Mononoké » (1997)
Entouré d’un grand succès commercial au Japon, Princesse Mononoké a dévoilé Miyazaki à l’Occident grâce à un partenariat avec Disney qui a assuré sa diffusion à l’échelle mondiale.
Dans ce film, qui se déroule à l’époque Muromachi, Miyazaki explore une nouvelle fois les conséquences de l’industrialisation sur la nature à travers les aventures d’Ashitaka, un jeune archer, et San, une fille surnaturelle qui vit parmi les loups.
« Le voyage de Chihiro » (2001)
Inspiré par Alice au pays des merveilles, « Le voyage de Chihiro » a attiré l’attention de 23 millions de spectateurs au Japon, et a reçu l’Ours d’Or au Festival de Berlin ainsi que l’Oscar du meilleur film d’animation en 2003.
Dans ce film, Chihiro, l’héroïne principale, traverse une transition vers l’adolescence. Lors d’un déménagement, elle se retrouve transportée dans l’univers des esprits, où elle part à la recherche de ses parents transformés en porcs par une sorcière.
« Le château ambulant » (2004)
Dans « Le château ambulant », qui est l’un de ses films préférés et nominé pour un Oscar, Miyazaki veut mettre l’accent sur le pacifisme.
Le film raconte l’histoire de Sophie, une jeune femme changée en vieille dame par une sorcière jalouse. Pour rompre la malédiction, Sophie se réfugie dans le mystérieux château ambulant de Hauru, un beau magicien.
« Le vent se lève » (2013)
Miyazaki, un grand amateur de la culture européenne, a nommé ce film d’après un vers d’un poème de Paul Valéry, Le cimetière marin, « Le vent se lève, il faut tenter de vivre« . Le film est une libre interprétation de la vie de Jiro Horikoshi, un concepteur d’avions de chasse japonais.
Contrairement à ses autres œuvres, l’univers de « Le vent se lève » est plus réaliste et moins onirique. Après ce film, Miyazaki annonça qu’il prenait sa retraite, avant de changer d’avis et de réaliser « Le Garçon et le héron » en 2023.